L’année 2020 a été l’année la plus marquante de ma vie. Pas à cause de la Covid mais parce que c’est cette année-là que mes parents nous ont appris, à ma sœur et moi, qu’ils allaient divorcer. J’avais 14 ans, c’était un samedi. Je revenais de chez ma meilleure amie.
Je me doutais déjà de quelque chose parce que depuis quelques semaines, mes parents agissaient bizarrement. Je n’y avais pas porté vraiment attention.
Or cette fameuse journée, en revenant chez moi, mes parents nous ont demandé d’aller dans leur chambre. En les attendant, ma sœur m’a dit, en blaguant : « Imagine, ils vont nous dire qu’ils se séparent. » Bon, vous connaissez déjà la suite. Ils annoncent qu’ils divorcent. Sur le coup je n’ai pas réalisé ce qu’ils venaient de dire. Ma sœur, pour ne pas pleurer devant les parents, s’est empressée d’appeler ses amies et elle s’est vidé le cœur.
Moi, j’avais peur; peur de devoir choisir entre les deux. Peur aussi de l’inconnu parce que ça faisait 14 ans que j’avais des parents mariés et dans la même maison… ma maison. Je suis retournée dormir chez mon amie.
Les semaines qui ont suivi cette annonce, mes parents ont loué un 3 et demie. Ma sœur et moi restions à la maison et c’étaient mes parents qui changeaient de maison chaque semaine. C’était assez difficile de devoir s’habituer à voir uniquement un seul parent.
En novembre 2020, ma mère a loué un appartement près de la gare. Déjà que c’était l’enfer m’adapter à vivre avec seulement un des deux parents à la fois, là on ajoutait le fait de devoir quitter la maison familiale, transporter nos affaires pour aller dormir dans une nouvelle chambre une semaine sur deux.
Le plus difficile de cette séparation est de transporter, toutes les semaines, un gros sac de sport en plus de mon avec sac d’école et de toujours changer d’environnement. Aujourd’hui, presque 3 ans plus tard, j’ai encore de la difficulté à m’adapter à ce gros bouleversement dans ma vie.
Heureusement que mes parents sont demeurés en très bon terme. Ils nous laissent le choix d’être avec qui on veut. Je crois que sans ça, je n'aurais pas passé au travers.
Lilyana