C’est la fin, la fin de cette vie, le dernier souffle de cet être. C'est le dernier moment de son existence. Malgré tout, il est encore seul. Ses derniers instants se déroulent dans la solitude comme le reste de sa vie. Ça y est, c’est l’heure. Il appuie sur la détente. C’est la fin. Voilà comment j’ai perdu mon grand-père. La solitude, la peine et la douleur ont eu raison de lui. Quand ma mère m’a annoncé son décès, j’avais seulement 10 ans. À 10 ans, j'ai dû dire au revoir à un grand homme dans ma vie. Cet homme m’a appris à être forte et ce que c’était de l’amour inconditionnel. Souvent, je me suis dit que c’était de ma faute s’il s’était suicidé. Je me disais:« Si j’étais allée le voir plus souvent, si j’avais ouvert mes yeux je l’aurais vu, si je lui avais dit plus souvent à quel point je l’aimais.» Aujourd'hui, je sais que je n’aurais rien pu faire pour le sauver, mais la douleur est toujours là. Je savais qu’un jour, j’allais perdre mon grand-père, mais le fait qu’il soit mort dans ces circonstances rend la peine cent fois pire. En guise d’adieu, il nous a écrit à moi et à ma famille une lettre qui finit par:« J’espère qu’un jour vous me pardonnerez.» Depuis maintenant 6 ans, j’aimerais pouvoir te dire:« Je ne t'en voudrai jamais et je t’aimerai toujours.» Malgré tout, je me rappellerai longtemps que mon grand-père avait le plus beau sourire du monde.
Kellyanne Guibord