De toutes les expériences qu’on peut vivre dans une vie, je crois que la perte d’un proche est la plus difficile à traverser. En lisant des textes de certaines blogueuses, j’ai remarqué que plusieurs d’entre elles avaient amené le sujet, mais peu décrivait leur deuil et leur vision de la situation. Même si c’est un sujet très délicat, nous avons tous été confrontés à la mort, que ce soit de près ou de loin.
Récemment, j’ai vécu le décès d’un modèle pour moi : ma grand-maman. Elle était un rayon de soleil, un mur de briques dans une famille fissurée, son sourire était toujours contagieux. Le sentiment de confort qu’elle me donnait est parti du jour au lendemain, avec elle. Pourtant, j’en ai retiré une leçon de vie, si je peux dire ça comme ça. Puisqu’elle était malade depuis un bout, je me suis fait à l’idée de son départ. Je lui ai même écrit une longue lettre qui portait sur mes émotions, mes plus grands objectifs ainsi que mes vœux pour ce qui était à venir. Je lui ai aussi fait part de ma compréhension de la vie et de ce que j’en retenais. Bien que je n’avais aucun lien sanguin avec elle, sa présence me manque énormément, mais je me dis parfois qu’elle est là quelque part, à me regarder.
« Peu importe le chemin que je décide de prendre, j’espère que tu pourras me regarder d’en haut et te dire à quel point tu es fière de moi, te dire que j’ai fait de mon mieux et que j’ai mis tous les efforts que j’ai pu . Je vais faire des erreurs et tomber encore plein de fois, mais ça fait partie du processus pour avancer et grandir vers un meilleur avenir. » Ces mots que j’aurais voulus te dire en personne ne seront qu’une suite de syllabes sur une feuille de papier insignifiante. Je ne peux que continuer d’avancer.
Une autre perte importante est celle de mon parrain. Même si je ne l’ai connu que jusqu’à mes 9 ans, il avait un rôle paternel important. Je n’ai jamais eu de vraies figures paternelles comme tous les autres semblent avoir eu. Avec mon père que je ne connais pas beaucoup et tous les autres hommes adultes que je côtoie, je ne me considère pas près d’eux. Mon parrain, lui, était un pilier crucial et je n’ai jamais pu lui dire combien je l’aimais et à quel point, j’étais reconnaissante de l’aide qu’il m’avait donné pour franchir mon parcours. La seule chose que je puisse faire en son honneur est de serrer fort le toutou qu’il m'a donné quand j’étais jeune et essayant d’entendre sa voix éraillée en écoutant la toune ,Turn the Page de Metallica, en boucle comme lorsqu’il la chantait à tue-tête dans la voiture. On aurait fait un super duo de karaoké, j’en suis certaine.
À suivre...partie 2.
Émilie