“Qu’est-ce que j’ai fait de pas correct? Est-ce que j’ai merdé? Est-ce qu’il/elle m’aime vraiment? Est-ce que j’en fais trop ou pas assez? Oui mais si il/elle ne me parle plus jamais?” Toutes ces pensées me viennent en tête plusieurs fois par jour.
En vérité, pour des raisons banales, mon “petit hamster” se met à tourner à cent milles à l’heure et quand il est parti, il ne s’arrête plus. Il me ronge de l’intérieur, occupe toute mon attention, m’envahit et m’épuise. Oui je parle du fait de “overthinker”. Tu sais, le fait de ressasser en boucle des pensées, des actions ou des situations. Ces pensées négatives se gonflent et glissent vers d’autres situations ou pensées (passées ou futures) et brassent le tout ensemble.
Même si je me sens souvent seule à vivre cela, je réalise, quand j’ose en parler, que c’est plus courant que l’on pense. J’en souffre quotidiennement et ça fait de ma vie un enfer. La plupart de mes faits et gestes, les textos sans émoji, les conversations, les commentaires que je reçois et j’en passe, deviennent des sources de “overthinking”. Je tente alors de décoder l’émotion ou l’intention de l’autre personne. Un mot, une phrase ou parfois juste un regard peut déclencher une soirée de surchauffe cérébrale et de l’insomnie. Ce qui m’amène parfois à mal interpréter ou chercher des réponses à des problèmes qui n’existent même pas. Par moment, j’ai l’impression de devenir folle et que toutes mes pensées sont en chute libre. C’est paniquant d’avoir le sentiment de ne plus avoir de contrôle sur son propre esprit. Ce qui me fait le plus peur, c’est l’impression qu’autour de moi, l’univers s’arrête et il ne se passe plus rien. Je me sens comme si j’étais paralysée et que je ne pouvais ni pleurer, ni prendre de décision. Par contre, à l’intérieur de moi, tout s’agite: palpitations, vertiges, fatigue…
Donc quoi faire quand mon cerveau décide de partir en vrille et que j’ai l’impression de perdre le contrôle? Je cherche quelqu’un ou quelque chose pour devenir mon ancrage dans la réalité, tu sais, le fameux instant présent. C’est plus facile à écrire qu’à faire, mais je travaille là-dessus. “Ok mais si mon article n’est pas bon? Si on me juge? Si…”
Charlie Correia