Cette année, ça va faire 10 ans que je joue au soccer. C'est fou ce que le temps passe vite, non ?
Je me rappelle encore lorsque j'ai demandé à mon père si je pouvais jouer au soccer pendant une pratique de mon petit frère: «Papa, ça l'air cool ce sport-là, je pourrais jouer ?» «Si tu veux, bien oui !». C'est ainsi que, quelques jours plus tard, je recevais mon premier chandail Timbit, d'un orange assez fluorescent, et que ma vie allait en quelque sorte changer.
J'aurais pu détester ça et lâcher ce sport, comme plusieurs, surtout avec l'expérience que j’ai vécue au niveau Timbit où il n'y avait aucune compétition. Mais non ! Sans vraiment le savoir, c'était pour moi quelque chose de super important. L'hiver d'après, je suis entrée dans le monde des grands. Je suis devenue U9 (sans expérience avec une qualité de jeu pas super incroyable) et je suis allée jouer dans une vraie ligue. Sauf que ça ne s'est pas très bien passé. Mon équipe subissait des défaites de 11-0 contre des équipes de Laval. Pour vous dire à quel point nous faisions pitié, à un de nos matchs, nous avons enfin marqué un but (dans une défaite de quelque chose comme 9-1) et les gérantes de l’équipe ont acheté une slush à chaque joueuse pour nous féliciter ! C'était…spécial comme début !
Jusqu'à mes 12 ans, j'ai joué avec la même équipe. Nous avons fini par remporter quelques tournois. Nous étions sur une belle lancée, mais la Covid-19 en a décidé autrement. Plusieurs ont lâché le soccer et se sont réorientées. J'ai moi-même sérieusement pensé à arrêter de jouer. J'avais peur. Peur du changement. Cette équipe, c'était tout ce que j'avais connu.
Malgré cela, j'ai continué. Le soccer, c'est ma passion. C'est ce qui m'aide à dépenser de l'énergie après des grosses journées chargées à l’école. C'est ce qui m'a permis de grandir en tant que personne. C'est ce qui m'a fait rencontrer des amies incroyables que je garderai longtemps. C'est ce qui me fait voyager de Rimouski à Orlando. Bref, c'est une grande partie de ma vie, ce sport-là, et je pense que même après 10 ans, je l'aime un peu plus chaque jour !
Maude