Aux yeux de mes amies, je suis une Québécoise un peu trop enthousiaste par rapport à notre province. Eh oui, j'en parle souvent ! C'est que d'un côté historique, ce que nous avons accompli en tant que peuple me fascine.
Le but premier de la province de Québec était de nous assimiler, nous, Canadiens français. Pour les autres, nous étions un peuple faible et sans histoire qui ne méritait pas d'exister. Humiliations, violence, menaces: voilà le sort qui nous était réservé. Pourtant, en moins d'un siècle, nous avons su prouver à la planète entière que nous sommes plus que des colons français: nous sommes des Québécois !
Après une période de gloire et de revendications, ce sentiment de fierté semble disparaître dans la société. Bien sûr, le 24 juin, c'est tout le Québec qui festoie et chante au son de notre belle musique d'ici, mais le reste de l'année, j'ai l'impression que ce sentiment d'appartenance n'existe plus, du moins chez les jeunes. Avec mes amies, après un cours d'histoire, il n'est pas rare qu'on parle de l'histoire du Québec. Moi, quand j'en parle, mes yeux s'illuminent. Mes amies, elles, pensent que je souhaite que nous soyons un pays ! Ce sont pourtant deux extrêmes ! Je trouve cela dommage que justement, nous, les adolescents, n'apprenions plus à aimer notre culture. Que ce soit par la musique, le cinéma ou la littérature, il est important de garder notre patrimoine qui est le résultat du dur labeur de centaines de milliers de personnes qui ont milité pour que nous soyons vu à notre juste valeur sur la Terre.
Nous n'avons pas besoin de ressembler à d'autres peuples. Être différent, c'est bien.
Alors oui, j'aime parler des évènements marquants du Québec. Oui, j'aime la musique. Oui, j'aime parler en français. J'aime notre province telle qu'elle est. Et je n'ai pas à avoir honte de cette fierté.
Maude