On sait tous ce que c’est réussir. On voit toujours la même chose: des beaux résultats, une belle performance. Mais à travers tout ça, il existe une panoplie d'embûches, d’échecs et d’erreurs. Cependant, ce n’est pas ce que le monde voit. Eux, ils voient la perfection, rien de moins. Sauf que nous, les élèves, les athlètes, les humains, on voit l’envers de la médaille, le dessous de l’iceberg. On vit toutes ces épreuves, certaines étant plus dures que d’autres.
Que ce soit pour les études ou dans le monde du sport, c’est du pareil au même. Les autres voient de bons résultats. Les spectateurs voient de belles prestations ou de beaux jeux. Mais peut-être ne voient-ils pas toutes les gouttes de sueur qui perlent sur notre front ou toutes les heures qu’on a passées à relire et à retravailler un numéro de maths? Ne voient-ils pas toutes les chutes que nous faisons ou tous les échecs que nous subissons ? Les foulures ou les mauvaises réponses ? Ce sentiment qu’on appelle la peur qui nous hante à chaque saut dans les airs?
Je ne sais pas pour vous, mais mon oreiller, il en a absorbé des larmes. Il en a étouffé des cris. Mon miroir en a vu des visages, autant des visages dévastés, tristes et déçus que des visages heureux. Ma porte en a senti des élans de colère. Mes rêves en ont vu des scénarios horribles, comme des scénarios magiques.
Mais qui a eu la preuve que derrière les bonnes notes ou les autres belles choses de la vie se cachaient de la peine, de la haine, de la colère, du désespoir? Personne. Qui aurait cru que derrière toutes les médailles se cachaient des ecchymoses à n’en plus finir, des foulures, du découragement? Personne encore une fois.
Alors quand on me dit ¨C’est facile pour toi! ¨ ou encore ¨Tu m’énerves avec tes bonnes notes…¨, ça me rend tellement triste. Ce n’est pas plus facile pour moi, au contraire. Qui sont-ils pour savoir tous les sacrifices que j’ai faits. Toutes les épreuves que j’ai dû traverser. Tous les obstacles que j’ai dû enjamber. Pour arriver au point où je suis, j’ai travaillé tellement fort et sans relâche. Je suis tombée et je me suis relevée. J’ai récolté ce que j’ai semé. Je les ai mérités mes beaux résultats. Parce que je n'ai jamais oublié la phrase de ma chère mère : ¨Tout ce que tu fais, fais-le pour toi et pas pour les autres. ¨
Cassandra