Maman, tu as été ma première maison et, encore aujourd’hui, c’est dans tes bras que je me sens chez moi.
C’est dans les mélodies que tu écoutes que je retrouve les miennes.
C’est dans ta douceur et ton calme que je me sens en sécurité.
C’est à travers tes yeux que je reconnais une femme à la fois aguerrie et délicate.
Maman, je regarde autour de moi... et je vois la vie qui défile. Je remarque qu’on doit la saisir, mais qu’on doit aussi accepter que, parfois, elle passe directement devant nos yeux.
Tu m’amènes à accepter que la vie n’est pas toujours une course, mais si elle en est une, que c’est la mienne. Que je cours seule et que mon seul adversaire est moi-même. Maman, je sais que même si je parcours mon chemin par moi-même, que tu n’es pas loin, tu es dans les estrades en train de m’encourager. Maman, je sais que si je tombe, tu me tiendras droite. Je sais que si je me blesse durant ma course, tu continueras d’applaudir. Si l'envie d'abandonner me prenait, car ça deviendrait trop difficile, tu me donnerais la force de me relever et de poursuivre ma route.
Maman, merci d’avoir été là lorsque personne d’autre n’écoutait. D’avoir accueilli mes pleurs sans jugement lorsque mes pensées étaient semblables à un brouillard. Merci de m’avoir appris à être patiente envers moi-même, mais aussi envers les autres. D’avoir été fière de mon parcours aussi abrupt qu’il ait pu être. Lorsque tu es là, je respire mieux.
Lorsque tu es là, toute chose compliquée devient évidente.
Maman, merci d’ajouter de la couleur à la vie et de faire briller le ciel même lorsqu’il pleut.
Peu importe l’âge que j’aurai, je n’arrêterai jamais de tenir ta main dans la rue.
Je t’aime,
Anaïs