21e siècle, je ne te saisis pas. Tu es rempli de couleurs, mais je me sens prise au piège dans tes termes et conditions. Les réseaux sociaux sont la nouvelle cour de récréation. Là où les insultes sont publiques, mais l’identité reste un mystère. Là où aimer quelqu’un s’exprime avec des abréviations et qu’aborder une personne ne se fait que par message texte. Un endroit où les rumeurs se transmettent par un seul clic et où on recherche la validation d’un autre en publiant une photo. À présent, la beauté d’un humain se définit par des likes sur Instagram. Puis, je me demande si un jour les gens arrêteront de penser ainsi.
21e siècle, tu nous fais réaliser l’importance des enjeux mondiaux. Soit le changement climatique et la dénonciation de harcèlement et d’agression sexuelle. D’abord, explique-moi pourquoi une influenceuse qui utilise Internet pour dénoncer l’abus sexuel se fait dénigrer, mais un influenceur qui fait la promotion de compagnies contribuant au déclin de notre planète se fait applaudir. Comment se fait-il que l’évolution des iPhones préoccupe plus les gens que le changement climatique? Est-ce qu’on est aussi mature qu’on prétend l’être? On récolte les pots cassés sans arrêt, mais on les jette aux poubelles comme si rien n'était. Voici une ère où les jeunes ne sont pas tous pris au sérieux, où les enjeux qui nous impactent le plus sont les plus ignorés.
21e siècle, explique-moi. Pourquoi mes capacités intellectuelles sont-elles encore évaluées sur une feuille de papier? J’ai tellement à offrir, mais si peu de moyens.
Après tout, est-ce que mon opinion n’est pas valide, car je suis encore jeune? Est-ce que mon âge détermine mon vécu? Je ne le pense pas. Je ne devrais pas être brimée dans mes pensées. Tellement de gens ont des choses à communiquer. 21e siècle, ce n’est que le début. Les portes vont s’ouvrir et les choses vont changer.
Je crois en un futur où la routine cessera. Un monde où les gens ne se traitent plus comme des objets. Une terre en bonne santé et des enfants qui profitent de la vraie vie. Elle est devant nous, il faut juste ouvrir les yeux.
Anaïs