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École secondaire de Mirabel

CJE Mirabel
Le revers de la médaille
Pression sociale , Valeurs

Le revers de la médaille

Au petit homme qui grandit, un long chemin plein d’embûches t’attend.

Étant encore très jeune, la plupart des gens te félicitent lorsque tu commets un geste qui exprime la force. Lorsque tu retiens tes larmes ou que tu te forges une carapace. Sauf qu’une force physique n’inclût pas toujours une force mentale. Ainsi, la société te forcera à retenir tes larmes et à encaisser les durs coups de la vie sans t’exprimer sur la douleur qu’ils peuvent t’amener. En vieillissant, tu auras de la difficulté à t’exprimer sur tes sentiments, puisque, toute ta vie, on t’aura appris à ne pas en avoir du tout. Tu auras de la difficulté à accepter que tu as des problèmes, car le silence aura toujours été priorisé. Tu n’auras pas le droit d’être émotif, tu devras être grand, résistant et costaud. Tu devras parler fort et ne pas te laisser marcher sur les pieds. Tu verras ta propre vulnérabilité comme un défaut. Même après tout ça, on s’attendra à ce que tu parles des choses qui te font mal, mais ton sentiment de mal-être te fera sentir comme si tu n’étais pas normal. Car tu n’es pas une fille, tu es un garçon.

Tu es un homme; et les hommes ne pleurent pas.

Tu dois toujours être meilleur, et si tu ne l’es pas, tu es comparé au sexe féminin d’une manière négative. On te compare à une fillette: faible et fragile. Après, la société se demande pourquoi certains hommes voient les femmes comme inférieures. En grandissant, ils sont constamment comparés à celles-ci lorsqu'ils ne sont pas assez vigoureux. 

Tu as la pression sur tes épaules et on ne t’apprend pas comment la gérer. On t’apprend à être dominant, à aimer la violence et à ignorer la peine. La société te blâme pour ton comportement, sans comprendre que c’est elle-même qui t’a amené à ce stade, en le normalisant depuis trop longtemps.

Tu te sens oublié, car tu veux supporter le mal des autres, mais tu as l’impression qu’on ne s’occupe pas du tien.

C’est dans un cercle vicieux qu’on vous laisse, les hommes, sans outils et sans aide.

Je prône le féminisme plus que jamais. Je crois en l’égalité entre les hommes et les femmes, mais je crois aussi que nous ne jouons pas nos pions à la bonne place. Pour régler une panoplie de désagréments, il faut d’abord creuser dans ce qui est caché, soit dans la masculinité toxique et dans l’ignorance des problèmes psychologiques des hommes.

Au petit homme qui grandit, je t’entends et te supporte.

 

Anaïs

Anaïs Lalancette

Salut, moi, c’est Anaïs. J’ai 17 ans et je suis élève en 5e secondaire. Je me considère comme une fonceuse tenace, cherchant à faire une différence. J’ai l’esprit créatif, je m’exprime beaucoup avec les arts, d’où vient mon amour pour le cinéma. Puis, il y a l’écriture. C’est vraiment quelque chose d’apaisant pour moi, comme une sorte de libération. C’est en particulier ce qui m’amène à participer à la deMOIs’aile pour une deuxième et dernière année. Le projet m’a tant appris. Non seulement à quel point se lancer dans l’inconnu peut être bénéfique, mais aussi à quel point les mots peuvent tout changer. Sur ce, bonne lecture :)

Anaïs Lalancette - École secondaire de Mirabel