Texas, tu as récemment capté mon intérêt. Je dis ça dans le sens que j’ai été épatée de constater que tes idéologies redescendent au 18e siècle. Tu instaures une loi, privant les femmes de leurs droits. Les empêchant de se faire avorter après six semaines de grossesse. Tu empêches les femmes d’être maîtresses de leur corps.
Quel beau progrès pour l’humanité!
Tu me coupes le souffle, Texas, par ton sens du jugement très peu aiguisé, même pas du tout. Tu me rappelles à quel point c’est encore un combat interminable entre nous, les femmes, et toi, l’homme haut placé sur son banc qui dicte notre avenir. L’homme qui veut nous faire avaler ses plans, qui pense être un génie. Il respire l’insécurité et la misogynie. Je serais prête à me lever avec mes pancartes et à aller revendiquer nos droits contre sa cause. Écraser ton point de vue puis éclairer la pensée des autres. Ceux qui sont en faveur de cette oppression ont été aveuglés par toutes ces fausses paroles. Puis, je constate que, de nos jours, ce n’est plus chacun pour soi, c’est chacun a un mot à dire sur l’autre.
Tu me déçois, Texas. Je pensais pouvoir avoir confiance en ceux qui possèdent une partie de notre destin entre leurs mains. Même si je ne suis pas directement impactée par ta franchise d’exception, je pense à celles qui, du jour au lendemain, se sont vues privées de leurs droits. Elles se sont fait bousculer dans un monde similaire à celui du Moyen Âge. Ce n’est pas un peu humiliant? De représenter les États-Unis par la faiblesse. Il serait l’heure de faire une mise à niveau sur vos plans d’actions. J’aimerais y prendre part, quoi qu’étant une femme, mon opinion n’a peut-être pas de valeur pour vous.
Aux femmes d’aujourd’hui et de demain, sachez que je nous admire. Par notre force et notre courage. Je sais qu’ensemble, nous pouvons surpasser les convictions et oppressions d’autrui... Je terminerai en citant une phrase de la pièce de théâtre Incendies, de Wajdi Mouawad, que ma chère enseignante nous avait fait lire: « Rien n’est plus beau que d’être ensemble. »
Anaïs