Chaque fois que je souffre, je me dis que ce n’est qu’une douleur temporaire, qu’elle partira bientôt et que je remarquerai à peine sa présence, mais c’est faux. Ce bout de toi où tu te dis que tu es obligée de vivre avec cette douleur au final, car même après deux ou trois ans, elle n’est pas partie. Repenser au pourquoi du comment, tu es rendue où tu es aujourd’hui sans même savoir comment faire pour t’en sortir. Dans les dernières années, l’amour, l’amitié, le bonheur, la famille et l’école ont été des épreuves que je pensais insurmontables.
Encore aujourd’hui, c’est toujours difficile. L’école est, pour moi, un endroit stressant et envahissant. Encore une fois, je me retrouve à stresser pour mes notes, pour mon rattrapage, pour mon futur et pour la vue des autres sur moi. Je me mets énormément de pression, car si je ne réussis pas, que vais-je faire de ma vie? Que vais-je devenir? Vous savez que ce n’est pas qu'une douleur temporaire quand vous vous retrouvez seule. Sans téléphone, sans amis et sans famille, le soir dans votre chambre et que vos pensées se tournent vers le négatif et non vers ce qui vous rend heureux. Le moment où vous vous dites: «J’ai tout essayé et, pourtant, je suis encore au même endroit.»
Donc, tu essaies de trouver des alternatives pour trouver ton bonheur artificiel. Celui qui est là quand le réel bonheur ne l’est pas. Celui qui remplace ta douleur par des fausses idées, des fausses pensées et des fausses promesses faites à toi-même. J’ai longtemps eu cette douleur temporaire qui n’était pas si temporaire que ça finalement. Je crois que ça recommence à bien aller petit à petit. J’ai des merveilleuses personnes qui m’entourent et avoir mes amis et ma famille à mes côtés m’aide à avancer.