Une personne importante à mes yeux m'a dit : “Écris sur ce que tu aimes”, et j'ai médité sur tout ce que j'ai aimé dans ma vie. J’ai aimé mes parents, mon frère, mes cousines, ma grand-mère, des ex-copains... Jusqu'à ce que mes pensées se tournent vers mon sport favori, le judo.
Même si la relation est marquée par la haine et par l'amour, avec les disputes, le manque de confiance et la sensation d'être aimée, le judo a toujours été présent dans ma vie. J’ai grandi avec ce sport, en sachant très bien que je n’aurais jamais pu être aussi bonne qu’une athlète olympique. J’ai aimé ce sport autant que j’ai aimé la personne qui m’a donné envie de recommencer à baigner dedans. Le sentiment d'impuissance quand tu rentres sur le tapis est le même que quand tu t'apprêtes à cogner chez lui pour la première fois. Seulement, le judo ne te lâche pas. Peu importe ta défaite, tant que tu te relèves, tout ira bien. Le judo t'enseigne à te relever après une bataille, tout comme après une séparation. Je suis fan de ce sport, mais je ne peux pas y retourner, car je sais que ce n'est plus pour moi, tout comme avec lui. Pourtant, je continue à essayer. Malgré les échecs que m’a apporté ce sport, je continue à croire que ce sport pourrait être la solution à mes problèmes, comme j’ai cru que les problèmes pouvaient se régler. Je suis contente que le judo ne soit pas parti, car je peux m’accrocher à ça comme à une bouée en espérant de survivre aux marées hautes que la nouvelle année m’amènera. Je vais recommencer mon sport , mais cette fois-ci , ça sera pour la petite fille avec un cœur rempli d’émerveillement devant cette aventure.
