Être « aspie » au secondaire n’est pas de tout repos. Les défis continuels auxquels nous devons faire face nous grugent à journée longue. Les néons sont trop forts, les odeurs horribles, les bruits sont étourdissants. On perd souvent des points en français, car on lit les questions et on les prend trop au premier degré. Donc, on répond au premier degré. On a de la difficulté à se faire des amis ou pas du tout.
Être « aspie » au secondaire, c’est surtout de passer sous les radars. Un peu comme la chanson #9 de n’importe quel album de musique. C’est jamais celle qu’on connaît le plus, mais c’est souvent le plus grand chef-d’œuvre musical. Je vous le jure! Nommez n’importe quel album et trouvez la neuvième chanson, vous allez comprendre.
Être « aspie » au secondaire, c’est aussi être l’objet d’insultes. Oui oui, les jeunes de 2025 trouvent ça toujours drôle de se traiter d’autistes entre eux. Pourtant, traiter quelqu’un de TDAH, c’est pas une insulte et ce n’est ni drôle. « Té donc bin TDA! », ça ne se dit pas. Même chose pour l’autisme. Ce n’est pas une insulte. C’est une réalité. C’est notre façon d’être. Ce sont nos vies de tous les jours.
Je suis peut-être une compagne de classe, ta meilleure amie ou simplement quelqu’un que tu croises dans les couloirs. J’ai peut-être des coquilles et des permissions spéciales; comme sortir de classe 5 minutes d’avance pour éviter la foule et la crise d’anxiété assurée lorsque la cloche sonne. Mais, je suis surtout partout autour de vous. Je ne suis pas une insulte. Je suis autiste. C’est tout!
Noëlie