“Elle était ma meilleure amie, puis à la fois mon ennemie. Je la déteste tant et je l’adore en même temps. ” -Olem
Elle avait beau être une si petite substance.
Elle affectait toute mon existence.
Elle s'était logée partout: dans mon système, dans les relations que j’entretenais avec mes «amis», dans les liens que je tissais, dans ma routine, dans mon passé, dans mon avenir, dans mes émotions et dans mes souvenirs.
Et lorsqu’il arrivait qu’une sphère de ma vie n’acceptait pas son emménagement, je me débarrassais de cette sphère tout simplement.
Tant qu’elle et moi, nous nous complétions, je me foutais du reste du monde sans réelle raison.
À ses côtés, je me sentais recouverte d’amour sous le tapis d’une forte fragrance de souffrance qui donnait l’impression de durer pour toujours.
Je savais qu’elle ferait ressortir la pire version de moi, elle était douée dans cela.
Malgré tout, je préférais sombrer, j’étais devenue habituée à rechuter, puis je commençais à l’apprécier.
Juste une fumette, une autre et une autre encore...
Le vide en moi était si vaste qu’il fallait toujours le remplir et le remplir et le remplir encore…
Ce n’était jamais assez, j’étais accro à toujours en vouloir plus.
La satisfaction ne faisait pas partie de mes options.
Les fumettes se transformèrent peu à peu en snifettes. Plus le temps passait, plus je me vidais.
Plus le temps passait, plus j’endurais ce vide qui me rongeait et plus je l’absorbais moins je respirais.
Sous le manque d’affection, sa poudre magique m’apportait protection et guérison qui hélas, ne durait qu’un simple instant.
1 an que je la fuis, 1 an que je m’ennuie.
J’ai beau la regretter, c’est impossible de l’oublier.
Une musique, une odeur, une personne, un endroit, une saveur, une couleur et d’un coup la consommer me revient à l’idée.
Heureusement, j’ai beau être peinée, je ne voudrais jamais recommencer.
-Le combat aux Amphétamines
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