Je réalise que le temps avance tellement vite dans ma tête. Hier me semble encore comme ma première journée du secondaire où je voyais tout avec une telle grandeur.
Aujourd'hui, je me lève chaque matin, en tant que fille de 4e secondaire, avec une décision tellement grande à prendre et qui me tracasse tant : celle d’avoir à choisir mon avenir.
Celle d’avoir à considérer que notre place au sein de la petite école s’achève.
J’ai grandi dans une ambiance familiale où l’on m’a toujours dit de bien considérer mon choix de carrière, car c'est celui-ci qui prendra bientôt la majeure partie de ma vie. J’ai maintenant l’impression que les 4 dernières années de ma vie m’ont rattrapée sans que je m’en sois aperçue et sans même que j’aie eu le temps de considérer ce choix. J’aurai bientôt la décision de choisir ce que je veux faire plus tard.
Mes demandes aux cégeps arriveront sans même que je les ai vues venir. Le stress me monte à la tête avec chaque résultat qui s’accumule parce que j’ai bien conscience que je travaille tellement fort pour au final, aboutir à un chiffre. Ce chiffre qui déterminera ce que je pourrai et ce dont je ne pourrai jamais être un jour.
C’est difficile de faire de son meilleur académiquement et d’essayer de vivre en même temps les plus belles années de ma jeunesse. C’est ce sentiment d’incapacité, qui m’envahit ces temps-ci, et qui est tellement insatisfaisant. J’essaie du meilleur de moi-même de me consacrer à mes études, mais l’opportunité de voir mes amies et de m’amuser essaie souvent de prendre une grande place dans mon quotidien. Je trouve ça difficile, car je suis dans une phase de ma vie où j’aimerais tout découvrir, partir, explorer qui je suis, m’amuser, VIVRE.
Malheureusement je ne peux, je dois essayer de consolider mon choix ici, avec ce qui m’entoure. À quel point c’est lourd le fait que, jour après jour, j’ai toujours ce choix indécis qui me trotte derrière la tête. Qu’est-ce que je deviendrai après ces 2 années qui me restent? C’est tellement stressant en tant qu’élève, voir les têtes des anciens s’en aller et grandir, et de commencer lentement à prendre la place de ceux-ci ...De penser que bientôt ... Ce sera moi. Moi qui partirai voler de mes propres ailes !
Marianne