Ça fait trois jours que je les empile un par-dessus l’autre. Je place, je déplace, j’enlève, je replace, besoin de ci, besoin de ça. J’ai plus de place dans ma valise. J’ai hâte. D’après mes parents, il faut être là quatre heures à l’avance. Le temps passe vite, mais c’est long. L’attente. L’interminable attente. Mais, je ne sais pas pourquoi, mais je suis toujours choisie, comme si je gagnais à la lotto, mais au lieu de gagner de l’argent, faut que je rentre dans un bidule qui fait “bip bip” puis là, on m’examine.
Mon squelette est évalué jusqu’à mes bobettes. C’est gênant et je n’aime pas ça. Mais, il faut le faire. Faut le faire sans dire un mot parce qu’après ça le bonheur arrive rapidement. Un oiseau de fer nous attend pour voler dans le ciel et transpercer les nuages afin d’atteindre les rayons du soleil de plus près. Le temps d’écouter un film puis de jouer à deux trois parties au tictactoc et on est déjà là. Wow! La chaleur, les palmiers, le sable, le son des oiseaux qui chantent, ça diffère, ça choc pis ça fait du bien d’être loin du -30C. J’aime mieux le plus 30C. Le vent nous caresse la peau. On trimbale nos sacs, puis on arrive à l’hôtel. Le temps de se mettre en maillot qu’on est déjà à l’eau. Le sable, l’eau chaude, les coquillages, ohhh qu’on est bien. On est chanceux d’être ici sous ces palmiers. Et là je me dis soudainement: j’adore voyager.
Rose