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École secondaire Augustin-Norbert-Morin

Projet de mémoire d’une étudiante de maîtrise en psychoéducation de l’UQO
-17 juin 2021-
Amitié

-17 juin 2021-

Et une autre période qui se finit, un autre chapitre de notre vie. Je crois que je n'ai pas réellement vu le temps passer. C’est moi ou nous étions encore en septembre hier. Je suis rentrée dans la cour et je me souviens du pantalon que je portais et des personnes avec qui je discutais sans avoir la moindre idée qu'à quelques mètres de moi, il y avait ces gens que je connaissais à peine et qui allaient devenir précieux à mes yeux. 

Je croyais que notre amitié était une des choses précieuses qui ne pouvaient finir, mais plus le temps passait, plus les discussions devenaient rares et les "ding" de mon téléphone s’estompaient. Puis, est venu le silence et j’ai continué à me lever le matin sans vraiment m’en soucier. J’avais trouvé quelque part d’autres, les amis que j’avais perdus. Au fond, peut-être qu’on n’était pas si importantes qu’on le disait. Ne m'en voulez pas, on en avait besoin non ? Je pense que j’ai compris au fil du temps que plus rien ne nous reliait, qu’on avait perdu cette joie de se retrouver. Et sont venus les premières discussions et les premiers rires. Tout semblait être parfaitement normal parce que je n'apercevais pas le fossé qui se créait entre nous. Mais quand j’y repense, je n’ai aucune nostalgie du temps passé. On s'est amusées, n’est-ce pas ? Trop même et les rires résonneront à jamais dans ma tête. 

C’est plus avec vous maintenant que je sors et les virées au parc sont remplies de rap et de conneries. Ça s'est fait naturellement, on se le devait en quelque sorte. On n’était pas destinées, mais ce n’est pas grave. 

 Demain, c’est la fin de cette année, je n'y aurais pas cru. Une année assez difficile et remplie de changements, mais qui m’a permis de comprendre beaucoup de choses. J’ai de nouveaux amis maintenant, les choses sont différentes, les sujets de conversation aussi. Les silences sont là parfois, comme si on ne se connaissait pas si bien. Je regarde en arrière et finalement, ça valait la peine de se séparer. On n’avait plus rien qui nous retenait. On s’accrochait à quelque chose de déjà détruit. On aura toujours un truc qui va nous relier malgré tout. On s'est marquées à notre manière, mais aujourd’hui, on est plus sur la même route. On a peut-être un peu dévié du droit chemin, mais parfois, ça fait du bien de ne pas suivre les règles. Se laisser porter par le vent et être libre. Parce qu’un jour on s’en fout et ça fait du bien. J’ai compris, je crois, que parfois, on pense quelque chose et vient un événement qui change tout, qui bouleverse tout. Je n’aurais jamais cru. Mais, c’est bel et bien arrivé et je n’ai aucun regret. Je devrais ? Peut-être ! Mais, je m’amuse, je ris. J’ai plus à me soucier de qui, de quoi, d’où et de quand. C’est facile, on dirait que l’air est plus léger. Peut-être que c'est juste moi aussi! Peut-être que vous ne pensez pas pareil. Mais pour ma part, je ne regrette rien!

 

Camille 

 

Camille Charbonneau

Je suis Camille Charbonneau, je suis en 5e secondaire et j’ai 16 ans. J’adore écrire sur tout et sur rien. De minuscules phrases à des textes qui n’en finissent plus. C’est une façon de me défouler sur tout ce qui m’arrive. J’aime ça, ça me calme d’une certaine manière. J’écris  lorsque ça vient et je fais passer mes sentiments dans tout ça. Parfois, c'est juste un gros bordel, mais ça donne quelque chose qui me permet de mieux me comprendre. J’écris presque tous les jours, c’est un truc dont je ne peux plus me passer. J’aime ça, je me sens bien après, comme si j’avais eu une discussion avec moi-même. J’adore les relire aussi. Me souvenir du sentiment que je ressentais lorsque je l’écrivais. J’aime faire lire mes textes à mes amis, alors si je peux les partager avec d’autres personnes, pourquoi pas!

Camille Charbonneau - École secondaire Augustin-Norbert-Morin