Adhère aux croyances, aux spiritualités et aux religions que tu veux, on te parlera de l’ego. Adhère à « rien du tout », on te parlera de l’ego. Certains diront même que c’est leur ego qui leur parlera. Qu’on te le présente comme l’objet de la conscience, comme le centre de ta réalité, comme la représentation fausse que tu te fais de toi ou comme un conducteur direct à l’égocentrisme voire à l’égoïsme, tu le rencontreras.
L’ego s’enrage de vouloir être plus et faire plus. On est jamais complètement satisfait de ce qu’on accomplit. Et on doutera toujours de façon exponentielle, jusqu’à l’infini. « Il aime briller dans le monde matériel, gagner, obtenir des responsabilités, surtout pour se pavaner. En fin de compte, notre cher ego cherche à se montrer le meilleur en obtenant du pouvoir et du contrôle sur les autres et sur les situations. »
Et puis, y’a cette valeur sociétale maudite, soit la puissance, qui abîme le monde. L’essor de la polémique. Du vif, de l’agressif. L’essor de fausses valeurs ou plutôt de valeurs superficielles. De valeurs controversées qui veulent changer le monde « un succès à la fois ». T’as pas peur du succès un peu? De ne plus être capable de considérer la réussite parce que tu n’es jamais satisfait?
Tu trouves pas ça inquiétant des fois de te dire qu’avant, on vivait chacun pour soi, et puis le concept de la société s’est pointé le nez pour repartir tranquillement pas vite s’engouffrer au fin fond de l’ego surdimensionné des individus de la communauté?
Adhère aux règles, aux lois et aux valeurs que tu veux, on te parlera de puissance. Adhère à « rien du tout », on te parlera d’individualisme. Qu’on te les présente comme des valeurs sociétales maudites ou comme l’essor d’un monde renouvelé, moi j’ai l’impression qu’on revient en arrière et je ne sais pas trop comment le digérer.
Tu les rencontreras tous;
Y’a l’ego qui mène à l’individualisme,
Y’a l’individualisme qui parle de succès,
Y’a le succès qui nous donne la puissance,
Y’a la satisfaction qui est jamais vraiment là
Et y’a moi, qui me demande où on s’en va comme ça.
Livia Lafrance