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École secondaire Augustin-Norbert-Morin

Projet de mémoire d’une étudiante de maîtrise en psychoéducation de l’UQO
Un décès trop rapide
Famille , Deuil

Un décès trop rapide

Tout allait presque bien dans ma vie. Je venais de rentrer dans une classe que j’aimais bien et bien entourée pour le reste. Tout s'est passé il y a 1 an, l’été 2019, en juin.  

Il était en voyage quand la douleur a commencé. Je faisais ma petite vie comme d'habitude. Un jour, je suis arrivée chez mon grand-père et je savais que quelque chose n’allait pas. Mon grand-père a commencé à passer des tests à l’hôpital de temps en temps. J’étais à la maison, ma mère s’est assise à côté de moi et m’a dit: "Il a un cancer et c’est avancé."  Au début, j’avoue et je ne voulais pas y croire. Mon monde a commencé peu à peu à s'effondrer. Pendant l’été, les médecins disaient qu’il ne reste que 1-6 mois, jusqu’à Noël et 1 an.  Je peux juste dire qu’il est parti 1 mois après ma fête et 2 jours avant sa fête. 

 La journée qu’il nous a quittés, je marchais avec une de mes meilleures amies dehors. J’ai reçu un appel de ma mère et je savais ce que ça voulait dire. Mon amie m’a demandé si j’étais correcte, je lui ai répondu que mon grand-père est mort, mais que je “feelais” moyen. Je suis restée une fin de semaine chez elle et elle m’a changé les idées. Rendue chez moi, je pleurais comme si mon monde venait de s’effondrer, comme tout d’ailleurs. 

Mon grand-père était comme mon père, pour moi. Je n'ai eu aucune présence d’un père depuis que je suis bébé. 

Pendant les premiers mois, le matin avant d’aller à l’école, je n’avais pas de motivation. À l’école, je commençais à ne jamais travailler pendant mes cours et je quittais le cours pendant de longues minutes qui me paraissaient indéterminables. Chaque chose qui me faisait face n’était rien, j’avais l’impression de tout le temps voir que du flou et de rêver comme si je n’étais plus là. 

 

Les mois ont passé, j’ai recommencé à augmenter mes notes, mais toujours avec une humeur terne. Après plus de 8 mois, je réalisais que je ne pourrais plus le revoir. Mes amies m'ont beaucoup aidée pendant cette période de ma vie. 

 

En fin de compte, je vois les côtés positifs. J’ai resserré les liens avec ma cousine, j’ai vu que mes amies étaient vraiment là et plusieurs autres choses. Surtout, ça m'a aidée à travailler sur moi-même et à découvrir plusieurs choses que je ne réalisais pas. L’important, c’est de ressortir fort de ce moment et de se rendre compte de certaines choses.

 

Andréanne Barbeau