On n’est pas fainéants, on est juste fatigués de devoir tout comprendre avant 18 ans.
Honnêtement, on est épuisés de toujours entendre que notre génération est « paresseuse ». Qu’on ne veut rien faire, qu’on passe notre vie sur nos écrans ou qu’on manque de motivation… Mais si les adultes savaient à quel point on est épuisés, pas physiquement, mais mentalement. On doit tout comprendre si vite. Qui nous sommes, ce qu’on veut faire dans la vie, comment « réussir », comment gérer nos émotions, comment rester authentiques tout en rentrant dans les cases de la société. Et tout ça, avant même d’avoir fini le secondaire. On nous demande d’avoir des rêves, mais aussi un plan B…C et même D. De déjà savoir ce qu’on veut faire plus tard, alors qu’on ne sait même pas ce qu’on veut manger ce soir. Les adultes disent souvent : « À ton âge, je jouais dehors, j’avais pas tous ces problèmes.» Oui, mais à leur époque, le monde n’était pas en feu. Il n’y avait pas les réseaux, les comparaisons constantes et la peur de rater sa vie à seize ans. Aujourd’hui tout va vite. Trop vite. On se réveille déjà stressés par l’école, l’avenir, les guerres, l’environnement, l’injustice… Et malgré tout, on doit sourire, être à notre maximum et « profiter de notre jeunesse ». Comme si c’était facile de rester calme dans un monde qui hurle et s’effondre autour de nous. Alors, non, on n’est pas paresseux. On est juste fatigués d’essayer de tout comprendre, tout réussir et tout ressentir avant d’avoir vraiment vécu. Épuisés d’avoir à prouver qu’on mérite d’être pris au sérieux. Mais, même fatigués, on avance. On apprend à respirer, à poser des limites, à se connaître un peu mieux chaque jour. Et peut-être qu’on n’a pas encore tout compris. Je ne dis pas qu’ils ont eu la vie plus facile que nous, mais j’affirme que la vie est difficile pour tous et qu’au moins nous essayons sincèrement de vous rendre fier. On veut juste se faire comprendre.
Océane
