Parfois, malgré nos efforts et toute la volonté du monde, on ne peut pas prédire notre avenir. On m’aurait demandé au début de ma quatrième secondaire de prédire ou d’imaginer le déroulement de mon année scolaire et sportive; un épuisement sportif ou, pour faire plus simple, une dépression n’aurait pas été ma réponse.
Cette réalité qui te tombe dessus sans que tu t’en rendes compte et que tu ne veux pas regarder en face. Parce que oui, accepter que j’allais mal et qu’il fallait que je ralentisse dans tous mes projets n’étaient certainement pas la décision que je voulais prendre. J’ai mis un bon mois et demi avant d’accepter qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas, et j’ai malheureusement uniquement pris une pause à la fin de ma saison de ski, après m’être poussée à bout. J’ai vu ma passion s’effondrer autour de moi sans pouvoir rien ni faire, parce qu’il était trop tard. En d’autres mots, je me suis perdue.
Devoir finir mon année scolaire sans avoir l’énergie ou la motivation de simplement sortir de mon lit était aussi pire que d’accepter la situation. Heureusement, j’ai eu un entourage plus que présent pour m’aider et c’est ce que je souhaite à tout le monde. D’un autre côté, c’est un évènement qui change une vie et dont je ne guérirai jamais complètement. On ne peut pas oublier plus de six mois de bataille, de l’anxiété à n’en plus finir et cette drôle de sensation d’avoir la tête surchargée, mais le cœur vide. Le proverbe « le temps fait bien les choses » n’a jamais eu autant de sens que maintenant. Cette épreuve m’aura solidifiée et fait grandir en tant que personne.
Aglaë
