Combien de personnes s’effondrent en silence pendant que le monde continue de tourner comme si de rien n’était? On leur dit d’oublier, que ce n’est qu’une phase, qu’elles sont « dramatiques ». Mais comment ignorer une peine qu’on ne peut même pas imaginer, comme si la douleur devait être vue pour être crue? La tristesse devient une exagération, la vulnérabilité un manque de courage, l’anxiété est réduite à un simple stress et la dépression est désormais perçue comme de la paresse.
Comment affronter les défis du quotidien dans un monde qui juge et qui ignore nos combats intérieurs? On est là, à sourire, à tout cacher, comme si tout allait se régler en souriant. Mais à force, la charge devient trop lourde et nos émotions finissent par prendre le dessus. Je sais, la vie n’est pas facile. Mais si on le veut, on peut sortir de ce malheur. Il suffit de parler, de faire confiance même si c’est effrayant. C’est possible. Malheureusement, un silence n’est jamais entendu au milieu du bruit du monde.
Il existe des âmes qui écoutent sans juger, des regards qui comprennent sans qu’on ait besoin de parler. Parfois, un simple mot, un silence partagé, peut devenir le début d’une guérison. On oublie souvent que la force ne réside pas dans le fait de tout supporter, mais dans le courage d’admettre qu’on a mal. Pleurer n’est pas une faiblesse, c’est une façon de dire « Je continue malgré tout ». Ce n’est pas la fin de la douleur, mais le début d’une nouvelle force. Celle qui naît quand on tombe, et qu’on choisit malgré tout de se relever. On réapprend à sourire pour de vrai, à respirer sans se forcer, à croire qu’un avenir existe encore, même après les tempêtes. Chaque chute nous apprend à renaître autrement, plus conscients, plus vrais. Ce n’est pas la douleur qui nous définit, mais la façon dont on choisit d’en sortir.
Juliette



