Depuis longtemps, je vis mes émotions à l’extrême. Pour en rajouter, je n’ai pas juste les miennes à gérer. Effectivement, j’ai toujours eu le cœur grand. Le genre de cœur qui accueille les ressentis, les problèmes et les pensées de son entourage, mais qui oublie de se protéger.
De plus, mon hypersensibilité se reflète beaucoup par ma curiosité sans limites (un peu comme un besoin accru de vouloir tout savoir et comprendre le pourquoi du comment de toutes les situations). Je pose des tonnes de questions… J’ai peur de l’inconnu. Parfois, je me fâche, je m’énerve… Je veux simplement être rassurée. Souvent, je pleure… C’est de cette façon que je me libère de mes émotions. La plupart du temps, je m’isole, je me cache du reste du monde… J’en ai besoin pour repartir à zéro. Mes amis me répètent fréquemment que je suis dure à suivre… Je change d’humeur vite. Tout s’explique par le fait que n’importe quoi peut m’affecter.
Je suis certaine que vous connaissez tous quelqu’un qui partage quelques-unes de ces manifestations de l’hypersensibilité. Il ne faut pas leur en vouloir. C’est épuisant d’être en constante surcharge d’émotions et de ressentir tout plus fort. Ce n’est pas une maladie, ni un défaut, il faut juste apprendre à trouver un équilibre entre vouloir aider les autres et se protéger, donc à respecter ses limites.
Apprendre à gérer des pensées qui se bousculent et qui se contredisent, des réactions de trop, des larmes ruisselant sur les joues, de la surcharge émotionnelle; tout ça représente le travail d’une vie. Une des choses les plus importantes à ne pas oublier, c’est que cette intensité peut mener à la réalisation de grands projets et, qu’à travers les moments difficiles ou d’«overthinking», comme on dit, elle permet aussi de vivre des instants de bonheur purs et sincères.
– Sarah



