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Polyvalente St-Jérôme

Le corps n’est pas un objet!
Image corporelle , Pression sociale

Le corps n’est pas un objet!

Du plus loin que je me souvienne, je n'ai jamais eu confiance en moi. Je détestais mon corps, mon visage et toute ma personnalité me dégoûtait, car depuis toujours les moules de la beauté sont étroits et faux. 

À l'âge de 9 ans, mon premier téléphone m’a laissé paraître les corps sublimes de milliers de femmes soit-disant <<parfaites>>. Les mêmes corps que toutes les jeunes filles ont vus et enviés. Une taille fine, de belles formes et un visage sublime. À cet âge, on ne se rend pas compte que la majorité des corps que l’on voit sur Internet sont retouchés. 

À la fois, on reproche au femme de ne pas assez s’aimer, alors que l’on nous oblige à se cacher. Nous n'avons pas le droit de montrer nos jambes, nos épaules et notre ventre, mais si nous voulons nous montrer, quel est le mal à ça? Vouloir que les gens nous admirent et non qu’ils nous sexualisent. Mais non. Il ne faut pas se montrer, car sinon cela pourrait les provoquer eux, les hommes, seulement à quel moment quelqu’un nous a demandé notre avis? Pourquoi faut-il que l’on se cache? Pourquoi ce n'est pas aux autres d’éduquer leurs garçons correctement? Leur apprendre que notre corps n'est pas un objet, une chose à sexualiser, à juger, et à contrôler et peut être qu’à ce moment-là, on pourra commencer à avoir confiance en nous. Peut-être que de voir de vrais corps, des corps plus que parfaits, mais normaux, des morphologies différentes, des ventres pas toujours aussi plats que sur les réseaux, des vergetures, de petites et grosses cuisses, des poils, des visages pas maquillés, tout ce qui fait de nous des femmes nous permettrait de voir les magnifiques personnes que nous sommes. 

Voir ces corps nous aidera à nous sentir acceptées, à réaliser que ce n'est pas parce que notre corps ne fait pas partie des critères de beauté irréelle et complètement ridicule créés par les hommes, que ce corps que nous portons n'est pas aussi magnifique que les autres.

Gabrielle 

Gabrielle Mainville

Je m'appelle Gabrielle, j'ai 14 ans et je suis en 3e secondaire. Depuis toute jeune, j'écris, je mets des mots sur mes émotions, car c'est la seule manière que j'ai trouvé pour comprendre ce qui se passe dans ma tête. Quand j'ai commencé à réellement m'intéresser aux paroles de la musique, je me sentais comprise et moins seule. J'admirais ces gens qui réussissent à exprimer tout haut ce que tout le monde ressentait tout bas. Aujourd'hui, je voudrais que les gens m'entendent, que les femmes m'entendent, qu’elles se voient dans mes mots, qu’elles puissent aussi se sentir moins seules, car je suis persuadée qu’il n’y a pas que moi qui ressent ses émotions, mais surtout il n'y a pas que moi qui a besoin d’entendre que d’autres personnes vivent les même choses.

Gabrielle Mainville - Polyvalente St-Jérôme