On vit tous des moments difficiles et chacun les gère à sa façon. Plusieurs vont trouver du réconfort au sein d'addictions mauvaises pour la santé. Je souhaite vous parler d’une addiction qui est mal vue et souvent non considérée comme une addiction: l’automutilation.
Elle consiste en un moyen X de se faire du mal de façon volontaire. Beaucoup pensent que l'automutilation consiste seulement à se couper, mais ce n’est pas le cas. Les méthodes les plus connues sont par brûlure, se frapper, l'exercice intensif, se priver de nourriture, se couper, consommer des produits nocifs, se percer soi-même, retenir sa respiration/hyperventilation, etc.
La plupart des gens qui ont recours à l’automutilation souffrent de dépression, d’anxiété, de stress post-traumatique, de trouble de personnalité et/ou d’identité (par exemple le TPL) ou autre. Selon des études, un minimum de 17% des jeunes âgés de 14 à 21 ans se sont déjà mutilé.es. Comme l’automutilation est une addiction, elle peut s’arrêter exactement comme la cigarette, et c’est aussi extrêmement difficile d’être «clean».
Pourquoi une personne aurait-elle recours à ça? Chacun ses raisons. Souvent, cela peut être un moyen d'extérioriser ses émotions, un moyen de se sentir vivant.e ou réel.le ou encore un besoin irrationnel de se faire mal.
Si jamais vous remarquez qu’un de vos proches se fait du mal, il y a des gestes que vous pouvez adopter pour aider. Si iel vient vous en parler, rassurez votre proche et surtout, ne le.la blâmez pas et ne le.la faites pas sentir coupable, dégoûtant.e ou étrange. Si vous remarquez des cicatrices, ne les mentionnez pas! Les commentaires comme «elles sont presque parties!» ou «wow, tu en as beaucoup» sont souvent extrêmement dérangeants pour ces personnes-là. Faites semblant de n’avoir rien vu et continuez la conversation comme d’habitude. Nous ne sommes pas des monstres.
Vee