Un sentiment de vide, un sentiment de lividité. Ce n'est pas de la tristesse ni de la joie, juste un sentiment de solitude. Chaque instant de bonheur est comme éphémère. Ce n’est pas un appel, mais plutôt une musique sans fin qui se répète. Une musique sans son, seulement le grésillement constant d’une radio défectueuse. Même si je suis bien entourée, ce sentiment reste, comme si j’étais seule chaque instant, et seul le grésillement résonne dans mes oreilles. Même quand le bruit extérieur résonne encore plus fort que celui dans mes écouteurs, je l’entends, le son qui me rapetisse, la solitude dont j’ai si peur. Mais la solitude me rappelle que la seule personne dont j’ai réellement besoin, c’est moi… moi et seulement moi.
Le léger crépitement me maintient, m’aide à ne pas tomber dans la folie de cette solitude. Cette même solitude qui m’aide à voir le monde d’un œil plus important, qui me permet d’observer ce que le mot «vie» signifie. Il signifie bien plus que respirer sur terre… Il signifie avoir un avenir, avoir un besoin, avoir un sentiment d’appartenance, avoir ce même besoin qui me pousse à avancer. Même si la vie peut être dure, au bout du tunnel se trouve ce que chaque personne cherche… Le bonheur.
Je trouve que la solitude nous renforce, même qu'elle nous prouve que la seule personne dont nous avons besoin est bien nous-mêmes, car nous sommes indépendantes. Mais certaines personnes en ont peur et j’en fais partie, car j’ai peur de l’abandon, peur de ce que je ne peux pas prévoir. Mais je suis sûre que si je fais un peu confiance à celle-ci, je pourrai m’en sortir plus facilement, car j'aurai confiance en moi, j’aurai combattu cette peur constante d’être seule, puisque cela m’aide à avoir un peu de lucidité dans le bonheur de chaque jour comme dans la tristesse des jours plus difficiles.
Ophélie