La solitude intérieure, c’est ce vide qu’on porte sans vraiment savoir qu’il est là. C’est comme un brouillard épais qui envahit nos pensées, un silence lourd qui résonne dans nos esprits, là où l’on attendait des réponses. Ce n’est pas juste un état d’isolement physique, mais un espace, un lieu à l'intérieur de soi, où l’on se retrouve face à soi-même, parfois sans savoir comment.
Cet espace, pourtant, peut aussi être un sentiment dévastateur. Ce n’est pas toujours un endroit que l’on choisit. La solitude, même si elle peut être un refuge pour certains, peut nous amener à faire face à des pensées que l’on préfère fuir, des doutes et des peurs qu’on n’a jamais voulue affronter. Elle devient alors une sorte de terrain miné, où les “et si” se multiplient, se tissent autour de nous, nous rendant plus vulnérables.
Elle n’a pas de forme, ni de visage. Parfois, elle prend la forme de longues heures passées à fixer un plafond, d’autres fois, elle se cache dans la du quotidien, quand tout autour de toi semble avancée, mais toi, tu restes figé, seul avec toi-même. Et dans ces moments-là, on commence à se poser des questions sans fin, des “et si” qui tournent en boucle dans notre tête : Et si j’avais fait différemment ? Et si j’étais quelqu’un d’autre ? Et si, finalement, la solitude me définissait?
On cherche des signes, des réponses, mais elles restent floues, difficiles à saisir. On se dit que tout serait plus simple si l’on était entouré, si quelqu’un nous comprenait, mais la vérité est que c’est à l’intérieur de nous que réside cette solitude. Elle te dit que l’on peut être seul même au milieu des autres, que la solitude réelle ne se mesure pas à la présence ou l’absence des gens, mais à l’écho de notre propre cœur.
C’est étrange, non? On croit souvent que la solitude vient du manque, mais en réalité, c’est parfois le fruit de tout ce qu’on ne dit pas, de ces pensées enfouies qu’on n’ose pas libérer. C’est aussi dans ces moments-là qu’on commence à se perdre, à douter de soi, et à se demander pourquoi tout semble si lourd, même lorsqu’on est seul avec nos pensées.
Mais peut-être que cette solitude n’est pas une malédiction. Peut-être qu’elle est là pour nous inviter à nous retrouver, à écouter ce que notre cœur a à nous dire, à comprendre qu’au final, parfois, la seule compagnies dont on a besoin, c’est celle de notre propre âme.
Lévana