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École secondaire Émilien-Frenette

L'amour de notre langue
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L'amour de notre langue

C’était lors d’une sortie du club littéraire de M.Harvey. Je ne fais pas partie de ce club car je ne suis pas en secondaire 5 mais il y avait un billet de trop qui m'a été offert. Évidemment que j’ai directement accepté. J’avais entendu parler du club littéraire d’Émilien l'année dernière. Ce club est uniquement pour les élèves de secondaires 5.

Heureusement, j'ai déjà ma place de réservée pour l’année prochaine. Pour ceux qui n’ont jamais eu la chance d’avoir M. Harvey ; c’est un professeur de français qui ADORE Émile Nelligan. J'ai eu la chance de l’avoir comme enseignant pour une deuxième fois cette année puisque je l'avais eu en secondaire 2 aussi. Il m’avait, par le passé, apporté un livre de chez lui pour que je le lise et il le fait encore.

L’an dernier, en secondaire 3, j’ai commencé à lire seulement en anglais, mais heureusement qu’il est là ce bon M.Harvey pour me réconcilier avec la langue française! Ce que j’aime de ce professeur c’est qu’il enseigne et parle avec passion de la langue française qu’il aime tant! Cela se voit qu’il aime ce qu’il fait. Ce qui m’a fait beaucoup l’apprécier aussi en secondaire deux, c’est qu’il nous donnait les pages à éviter dans un roman dont les passages étaient sensibles. J’ai apprécié qu’il fasse cela car la plupart des professeurs nous auraient juste donné le livre sans même nous avertir des sujets sensibles.

Pour revenir au principal sujet, l’opéra que je suis allée voir au sujet d’Émile Nelligan au théâtre Gilles-Vigneault en novembre était touchant, émouvant et magnifique. Au début, je me disais que cela ne serait pas vraiment mon genre car il s’agissait d'un opéra mais que c’était une opportunité d’une vie quand même. J’ai tout de suite regretté m'être dit ça. Dès que les premières notes du violon et des pianos se sont mélangées, que l’homme s’est mis à chanter, je savais que j’allais passer une soirée inoubliable. Je ne m’étais pas trompé ; c'était magnifique. L’histoire de ce jeune poète m'a émue et m’a fait pleurer plusieurs fois durant le spectacle. Il y avait cinq chanteurs, cinq différents points de vue. Nous avons assisté à une dispute entre Émile et son père. Avec les mélodies du piano et du violon, la scène nous allait droit au cœur. Une chanteuse qui représentait la mère de Nelligan m’a aussi beaucoup émue. Elle faisait part de la façon dont elle a “perdu” son fils et du fait qu’il s’éloignait. Il sombrait, il sombrait dans la démence de la schizophrénie..

Durant le spectacle, il y avait plusieurs références à la dame en noir, qui pleurait en marchant autour du couvant, en se frappant le coeur. Ce qui m’a le plus touchée est la fin quand on apprend que cette dame est en fait Émilie, la mère d’Émile. Je veux vous parler de cet opéra car il m’a fait ouvrir les yeux sur des choses que je n'avais jamais comprises.

Émile s’est longtemps battu pour être poète français et repousser la langue anglaise. Et moi, j’ai osé délaisser la langue française pour lire des livres en anglais. Cette seule soirée m’a donné envie de lire, parler et écrire en français. Ce seul homme, plus jeune poète admis à l'école littéraire de Montréal en 1897, m’a fait aimer ma langue maternelle plus que tout.

Un autre homme, professeur de français à l’école Émilien Frenette, M.Harvey, m’a réconcilié avec le français. J’aime beaucoup lire des livres un peu d’horreur et de suspense, le genre de livre qu’il me recommande. Mais ce spectacle m'a ouvert les yeux sur une chose : la poésie. Le livre que mon professeur m’a prêté qui m’a le plus marqué est TRICÉRATOPCANON. Un livre de poésie magnifique sur l’arrivée des dinosaures dans notre vie. Je vous le conseille fortement si vous voulez tomber en amour non seulement avec la poésie mais aussi avec la langue française. J’en profite pour remercier tous les professeurs de français de nous enseigner notre langue maternelle mais surtout M. Harvey pour m'enseigner à moi et me partager son amour de cette magnifique langue.

Anaële

Anaële Lajoie

Je m’appelle Anaële Lajoie, j’ai 15 ans et je me retrouve en secondaire 4. Je suis une fille très anxieuse dans la vie de tous les jours, mais la musculation et le sport m’aident à me détendre. La musique aussi m’aide. J’aime beaucoup écrire et je m’inscris à la deMOIs’aile pour pouvoir vous en raconter davantage sur ce que j’ai vécu dans les dernières années.

Anaële Lajoie - École secondaire Émilien-Frenette