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École secondaire Émilien-Frenette

Être libre!
Pression sociale , Rêves

Être libre!

Parfois, je me demande si l’école ne brime pas ma liberté et sur ma façon d’évoluer sur qui je suis vraiment. Évidemment, l’école me permet d’apprendre à lire et à écrire, mais aussi d'apprendre sur l’univers, l’histoire et plus encore. Je considère mes cours comme la base de mes connaissances générales.

Par contre, j’ai souvent l’impression que tout tourne autour de l’école. Pendant mes journées, je reçois des notifications à toute heure sur Classroom. J’ai mon agenda qui déborde de feuilles dont j’aurais dû me servir deux semaines plus tôt. Tout ce que je fais est axé sur mon environnement scolaire. Je pense que c’est trop; mon monde scolaire envahit ma vie depuis que j’ai 5 ans. Pendant ce temps, j’ai fréquenté des établissements remplis de personnes qui me sont aujourd’hui étrangères. Et pourquoi? Pour aller travailler dans un bureau et faire la même chose à tous les jours. À l’école, on m’apprend la base, mais honnêtement, je finis par en savoir plus sur les autres que sur moi-même.

Mais qu’en est-il de mon avis? De ce que j’aime et de ce que je veux faire? Dès la fin de mon secondaire, je veux partir faire mes études à Montréal, loin de chez moi. Ici, je me sens enfermée, comme si je n’avais aucune liberté, comme si j’étouffais.

Je me demande parfois si ça en vaut vraiment la peine. Est-ce que c’est vraiment ça, vivre? Naître, aller à l’école, travailler, se retirer dans une maison de retraite et finir ma vie seule sur un lit d’hôpital? Franchement, ça me semble long et pénible. J’ai toujours voulu voyager et apprendre sur les différentes cultures, leur mode de vie et visiter leurs monuments historiques et culturels. J’ai envie d’être libre, d’apprendre sur moi-même, de me découvrir de nouvelles passions, de faire de moi une personne vivante. J’ai envie d’aller travailler ailleurs, j’aimerais faire des stages à l’étranger et même faire de l’aide humanitaire dans les pays moins favorisés. La société nous impose un chemin “normal” parce que tout ce qui n’est pas “normal” est considéré comme mauvais. Malheureusement, 18 ans à l’école juste pour nous dire de profiter de notre jeunesse, mais laquelle? Sortir du milieu scolaire et avoir des connaissances autres que d’isoler une variable ou d’écrire des textes qui ne finissent pas de finir et qui ne représentent pas notre vraie vision des choses, c’est ça notre jeunesse! Il y a des études qui prouvent qu’une personne retient mieux une information si elle ressent une émotion qui y est rattachée. Si on nous force à apprendre parce que “c’est comme ça que tu vas réussir dans la vie”, j’en doute fort. Mes connaissances, en dehors du milieu scolaire, sont ce qui me rend unique, ce qui me différencie des autres et c’est ce qui forme ma personnalité, c’est-à-dire qui je suis. Si je m’empêche de vivre parce que les autres ne suivent pas ma façon de penser, quel est le but? Je préfère être regardée de travers et être considérée comme pas “normal” si être moi-même me rend heureuse. Voilà ce qui me donne la force d’avancer et de persévérer, même si c’est difficile. Malgré tout, j’ai confiance qu’un jour, ça me servira et je ne pourrai qu’être fière de ce que je suis devenue, parce que je suis restée fidèle à mes convictions profondes.

Émilie

Emilie Dubé

À toutes les blogueuses de la DeMOIs’aile, 

Je m’appelle Emilie, j’ai 16 ans et je suis actuellement élève de secondaire 5 à Émilien-Frenette. Mon intention de faire partie des blogueuses de la deMOIs’aile est tout d’abord de partager avec vous mes expériences personnelles et mon ressenti sur un paquet d'événements qui touchent plusieurs d'entre nous aujourd’hui. Il me tient à cœur de partager nos émotions et nos différentes expériences, espérant éveiller en vous une curiosité sur votre personne et sur celle des autres.

Emilie Dubé - École secondaire Émilien-Frenette