Avant le Big Bang, il n'y avait pas de haut, il n'y avait pas de bas.
Il n'y avait pas d'un côté à l'autre, il n'y avait pas de lumière.
Il n'y avait pas d'obscurité ni de forme d'aucune sorte.
Il n'y avait pas d'étoiles, de planète Mars ou de protons pour entrer en collision.
Il n'y avait pas de haut, il n'y avait pas de bas, il n'y avait pas de côte à côte.
Pour souligner cet état de manque total, il n'y avait pas d'ici, il n'y avait pas de là parce qu'il n'y avait pas d'espace.
Dans ce vide sans fin qui ne peut être pensé à un lieu, il n'y avait pas de temps et donc plus de minutes, d'heures et de jours qui passent.
De tous les paradoxes qui assaillent le bon sens, je pense que celui-ci est le plus grand.
Cette fois avant les événements car comment est-on passé du néant à l'infiniment dense?
D'incommensurablement petit à inconcevablement immense ?
Mais avant de nous détacher de la question du début, prenons une respiration et émerveillons-nous quand les mathématiques deviennent un art parce que nous n'avons pas besoin de les comprendre pour savoir qu'il fut un temps où il n'y avait pas de haut, il n'y avait pas de bas et il n'y avait pas de côtés.
Maëllie