Aujourd’hui, je vais m’ouvrir plus sur ma vie. J’ai décidé de vous parler de mon trouble anxieux.
J’ai commencé à faire de l’anxiété à l’âge de 6 ans. En premier, c’était plus facile, car c’était plus du stress comme les examens ou quand j’arrivais à l’école et que je n’avais pas fait mon devoir ou encore, lorsque je ratais mon autobus.
Après, à l’âge de 10 ans, ça empirait. C’était plutôt quand j’avais une mauvaise note, je restais dans ma chambre, puis je me punissais en ne mangeant pas mon souper ou en ne sortant pas le week-end avec mes parents.
Le pire, c’est que je ne voulais pas accepter l’idée d’avoir de l’aide ni par mes enseignants, ni de ma famille, ni d’un docteur. La seule personne à qui je m’ouvrais, c’étaient mes peluches. Ça me soulageait. J’avais l’impression qu’elles me comprenaient. Le problème, c’est qu’elles ne me répondaient pas et ne pouvaient pas me donner des conseils.
Et un beau jour, je suis allée à l’école et ça ne s’est pas passé comme prévu. Une de mes amies a touché à mon sac, puis moi, j’ai horreur que quelqu’un me touche ou touche à mes affaires. Alors, j’ai crié près de son visage. Après un moment, une bande de personnes m’a entourée en me criant : « J’aurais très honte à ta place! » J’ai fermé mes oreilles et je n’ai pas arrêté de crier jusqu’à ce que mes parents arrivent. Ils m’ont embarquée dans la voiture et quand ils ont prononcé le mot « docteur », j’ai crié de toutes mes forces : « Je ne veux pas aller chez le docteur, je ne veux pas! Vous n’allez quand même pas m’amener sans mon accord. » Leur seule réponse était : « Oui, tu vas aller chez le docteur ma chérie. Tu n’es plus pareille avec ce problème d’anxiété. »
Moi, à 10 ans, je ne savais même pas ce qu’était ce mot « anxiété », et ce, jusqu’à notre arrivée au cabinet du médecin.
Soudain, je me suis trouvée devant une madame que je n’avais jamais vue. J’ai eu la même réaction que le jour de la rentrée scolaire lorsque je me suis retrouvée avec tous les élèves que je ne connaissais pas. Je me suis mise dans un coin en répétant sans arrêt : « Ne vous approchez pas de moi, je ne vous connais pas! » Mais, elle avait une façon de parler qui me mettait à l’aise. Elle est devenue comme ma meilleure amie. Avec elle, je pouvais dire ce que je voulais et elle était comme mes peluches. Elle m’écoutait et elle avait un truc que mes peluches n’avaient pas. Elle me donnait des conseils et elle me répondait.
Depuis qu’elle est là, à mes côtés et à me donner des conseils, je suis devenue une autre personne. Je me fais plus d’amies et j’ai changé pour le mieux!
Tout ça pour dire que c’est correct d’avoir besoin d’aide quand on sait que l’on ne se contrôle pas nous-mêmes.
De Nour El Imene Mansouri