Entre les lignes noircies, mon esprit se perd, Dans le tourbillon des mots ou le temps désert. Aujourd’hui, je sens que je perds bien plus encore, Un sentiment obscur, un poids que je porte. Il faudrait que je te parle, mais les mots se dérobent. Tu es là si proche, mais je me sens en robe. Un vent froid souffle entre nous, distant et glacial. Je te sens loin bien qu’à mes côtés, tu sois fidèle. Je me renferme à toi, prisonnière de mes peurs, Tes réactions parfois, me blessent et meurent. Je m’enferme dans le silence, par crainte de te blesser, Mais tes silences à toi me font sombrer. Chaque fois que tu t’éloignes, que tu m’évites, Je me sens aussi petite que lorsque je médite. Je sais que je suis complexe, difficile à comprendre, Mais sans m’exprimer mes maux, mon esprit s’étend. Je fuis mes problèmes, je les enfouis en moi, Ils se tordent, s’entremêlent, deviennent un émoi. Mon esprit en ébullition, mes pensées s’entrechoquent Et je peine à trouver la paix, au cœur des reproches. Mon amour, j’aimerais tant être plus simple, Laisser aller mes pensées, sans qu’elles ne dérangent les nimbes. Je veux comprendre tes colères, tes règles imposées, Mais pourquoi tant de rigidité, dans nos échanges posés? Je ne comprends pas pourquoi tu te comportes ainsi, Entre l’école et nous, c’est un abîme infini. Pourquoi ces règles, ces barrières entre nous dressées, Alors que notre amour devrait être libre, délié. Je sais bien ce que pensent les autres, de toi et de moi, Mais leur jugement, au fond, je m’en moque, Alors pourquoi cette peur, cette rage qui m’étonne, Dans le tumulte de nos cœurs, nos âmes se cognent. Marie-Soleil |