La perception de tous et de chaque moment, une brisure dans un espace, un moment déterminé, les jours, les heures, les minutes et même les secondes se sont toutes des catégories inventées. Oui, les faits sont présents, mais la perception même d’un seul humain peut tout changer. Une personne malheureuse trouvera que même les secondes sont longues, car elle se sent en attente d’un moment où le mal ne la trouvera point.
Une personne heureuse trouvera que les moments passent trop vite, car elle aussi attend quelque chose, elle attend que le mal vienne la chercher. Nous sommes toujours en attente: attente que les choses changent, attente de vieillir, attente de vivre et attente de mourir. Du moment où nous sommes transportés par notre maman, on attend la vie, du moment où on ne se souvient plus de nos moments, on attend la mort et dans les deux moments, on veut notre maman. On attend le début et la fin d’un cycle et, pourtant, malgré cela, ce cycle ne fait que se répéter comme une boucle dont on ne peut pas s'échapper. Nous restons effrayés par la vie, par la mort, nous sommes effrayés de perdre du temps. Comment savons-nous s'il est perdu? Comment savons-nous si nous sommes en train de vivre ou est-ce que c’est une centième vie qu’on nous a accordée? Pourquoi sommes-nous si effrayés par quelque chose d’aussi relatif que le temps? La peur de la mort a tendance à apparaître quand la perception du temps est confondue avec l’attente d’une fin. Mais, dans un cycle, il n’y a pas de fin. La roue va tourner et le temps va peut-être s'arrêter, mais au moins, jamais il n’y aura de fin. J’ai cherché la définition: “Point repérable dans une succession par référence à un « avant » et un « après »”.Cela m'a fait réfléchir, est-ce que le temps ne serait qu’une invention?