À cet homme qui m’a transmis la couleur de mes yeux, son sens de l’humour, le petit hamster qui tourne constamment dans notre tête, son caractère et clairement pas de la grandeur, sur ce point, il a manqué de générosité. Lui qui m’a appris à conduire un 4 roues et chasser, mais aussi il m’a souvent répété que, quand on commence quelque chose, on ne le fait pas à moitié et qu’on ne doit jamais abandonner facilement.
Au premier regard, mon père, c’est le genre à faire peur à mes amies, mais à l'intérieur, c’est un vrai ourson en peluche qui porte un cœur sur son bras et qui apprécie aider les gens de notre entourage, car, au fond de lui, se cache un Bob le bricoleur, parce qu’il est toujours prêt avec son marteau et ses clous.
Si je devais décrire mon père en un mot, ça serait incroyable. Parce que c’est une des rares personnes qui est capable de se réveiller à cinq heures le matin pour aller travailler sur un chantier en construction à -30 °C en hiver et à 25 °C l’été toute la journée. Mais, aussi depuis ma jeunesse et, même à ce jour, quand je suis malade, mon père m’appelle toujours après le travail pour savoir si je veux quelque chose ou bien il vient me chercher à l’école. Les petites actions comme ça le rendent incroyable, et je pourrais en nommer une panoplie, mais j'écrirais un roman. Or, ce qui le fait ressortir du lot de tous les pères, c’est que, oui, il est spécial à sa façon, mais c’est un père exceptionnel qui nous pousse, mon frère et moi, à être le meilleur de nous-mêmes en tout temps, comme dans les sports, dans la vie en générale ou même au travail. En tous cas, reste comme tu es, popa, je t’aime fort.
Anabelle
