Jésus l’avait compris bien avant moi! Cette phrase qui semble si simple est pourtant si difficile à mettre en application.
Pour ceux qui me connaissent un peu, je suis une fille: généreuse, émotive, sensible, impulsive. Cependant, je gère moyennement bien mes sentiments et mon anxiété. Il y a place à l’amélioration!
Dans mon travail, comme dans ma vie de tous les jours, j’essaie toujours de faire un petit plus pour les gens autour de moi. J’aime faire plaisir, j’aime rendre les gens heureux. Ce qui fait de moi, une fille qui travaille fort et qui se donne à fond dans tout ce que j’entreprends.
Mélangez ces caractéristiques, avec des événements ou des réactions négatives inattendues, de la part des autres à mon égard et vous y trouverez inévitablement, des réactions très fortes dans ma tête comme dans mon corps. J’ai le cœur qui arrête 2-3 secondes, je sens de la chaleur me parcourir le corps et je ne pense plus clairement. C’est l’enfer!
J’ai toujours eu de la misère à accepter qu’on puisse me critiquer quand mes intentions sont bonnes et surtout quand je crois n’avoir rien fait qui justifierait des réactions du genre. Je ressens toujours le besoin de m’expliquer et d’essayer de faire comprendre à la personne qui m’a prise en grippe, la raison de mes actions. Je suis doublement fâchée quand je réalise que « plus souvent qu’autrement », je perds du temps et de l’énergie à faire ce stratège. “C’est quoi que tu ne comprends pas? Il me semble que c’est simple et logique c’que j’te dis depuis 20 minutes”. C’est à ce moment précis que je pogne les nerfs et que je laisse tomber les inhibitions. Dans ma tête, j’ai perdu.
Ça ne finit malheureusement pas comme ça pour moi. Bien non! Il faut que j’y pense en boucle dans ma tête, refaisant des scénarios qui pourraient répondre à mon besoin d’être comprise par l’autre. C’est moi qui me pénalise dans ce temps-là. Parce que je reste dans mon état d’âme négatif trop longtemps. Le pire, c’est que je sais que je vais finir par trouver la situation bien moins grave avec le temps. Mais moi, ce que je veux, c’est casser ce « pattern poche » que j’ai depuis toujours et arriver à tourner la page rapidement.
Dr Phil dit: “People don’t do what they don’t aknowledge” (Les gens ne peuvent pas faire ce qu’ils n’ont pas appris). Je commence à mieux comprendre cette phrase. On ne peut pas s’attendre à ce que les gens qui n’ont pas appris le respect s’expriment correctement et qu’ils aient des réactions adéquates. Pour être conséquente, je ne peux donc pas vraiment en vouloir à des gens “qui ne savent pas ce qu’ils font.”
Il y a des phrases qu’on entend qui ne nous disent rien sur le coup, mais prennent toutes leur sens, par la suite. Je ne pense pas que ce sera gagné d’avance pour mon autogestion de colère face à ce genre d’événements, mais ça m’aidera sûrement à lâcher-prise avec mes justifications. Je réalise qu’avec les années et l’expérience, je contrôle de plus en plus mes émotions et mes sentiments et que je sais exactement quoi faire pour désamorcer mon état d’âme négatif. Moins j’accorde d’importance à l’événement, mieux c’est.
Je terminerai cet article en remerciant Marie-Eve D’amours des DeMOIs’ailes de me laisser une petite place dans ce blogue. J’ai un travail en milieu scolaire et j’aime les 950 élèves de l’école. Je porte une attention particulière à chaque rencontre, chaque discussion. Quand les élèves se livrent à moi, j’aimerais tellement leur faire comprendre qu’avec le temps, ce qu’il trouve insoutenable sera beaucoup plus facile à gérer. Ce qui est beau dans le fait de vieillir c’est que nous sommes en constante évolution et lorsqu’on est capable d’introspection, nous pouvons également travailler sur notre réalisation personnelle.
Marie-Ève