Est-ce qu'on parle assez souvent de l'épuisement scolaire? À mon avis, non. Enfermés dans nos cahiers, on étudie par peur d'échouer. Nous faisons de l'insomnie. Avant les vacances, j'ai littéralement l'impression qu'on s'amuse à faire de ces piles de cahiers notre maison. Puis les congés arrivent, on dort, on fait juste se reposer et faire ce dont on a envie. Mais, après trois jours dans son lit à avoir passé plus de 30h à scroller sur les réseaux, on se sent mal. On voit le temps qui passe, les vacances qui raccourcissent et l’on n’a aucunement été productifs.
Et puis là, la routine recommence. Debout à 6h30, ne pas déjeuner puisque je n'ai pas faim le matin, faire plus d'une heure d'autobus pour arriver dans notre maison de cahiers.
La pause est terminée, maintenant l'heure de travailler. Enfouie dans mon coffre à crayons, je cherche mes mines, je mâche 2 gommes pour être certaine de ne pas m'endormir puis après avoir répété cette période 4 fois durant la journée... eh bien, il est l'heure de retourner dans notre chez-nous. On tourne la roulette de nos cadenas puis parfois même on le recommence 2 à 3 fois. Dans notre sac, on installe une brique de mathématiques, une brique de science, mon livre obligatoire et mon coffre à crayons. Je referme ma case puis file dans l'autobus.
On me demande si j'ai passé une belle journée... On répond oui, parce que c'est ce qui nous paraît le plus simple à expliquer. Avec mes yeux fatigués, je m'assois dans mon banc puis je m'endors. J'arrive à la maison: la douche, le souper, les devoirs...et.... ah non eumm... j'ai oublié de vous dire que le temps pour nous, bien, il est resté pris dans un coin de ma maison de cahiers.
Mérédith