Cœur qui bat fort, yeux terrifiés comme un chevreuil devant une voiture, désir de fuir, mains qui tremblent et mémoire qui oublie tout ce que j'ai pratiqué, voilà comment je me sens dans des moments vraiment stressants de ma vie. Le stress peut aider à performer seulement lorsqu’il est bien géré. Il peut augmenter l’attention et la mémoire et c’est ce qui me permet de bien performer lors d’un spectacle de patin. Par contre, le stress peut aussi nous nuire quand il prend le dessus. J’ai pu le vivre lors d’une partie de basket-ball. Mon anxiété a pris le dessus et je n’ai pas réussi les paniers qu’habituellement je réussis. Dans ces moments d'anxiété, il n’y a que les chutes ou les échecs qui me viennent en tête. Pourquoi avoir peur de l’échec quand habituellement je suis capable?
En plus, cette angoisse me fait quelquefois oublier les raisons pour lesquelles je fais du sport. Ces raisons sont de bouger après une longue journée d’école, de me sentir mieux lorsque ça ne va pas super bien, de passer du temps avec des gens qui ont les mêmes goûts, de me dépasser et surtout d’avoir du plaisir. Comme un “coach” me l'a si bien dit cet été : “Quand on joue au baseball, le mot le plus important est jouer.” Dans le fond, il faut que j’oublie les personnes qui me regardent et que je me concentre sur le moment présent, que je me laisse embarquer par la musique, par le son du ballon qui rebondit, par le bruit de la balle frappée sur un bâton et par les encouragements de mes coéquipières. Puis, on verra ce que ça donnera par la suite. Après tout, pourquoi ne pas juste être fier des efforts que j’ai mis avant, dans mes études ou dans mes pratiques? Surtout que le seul échec que je peux vivre, c'est de ne pas avoir essayé.
Maéva