Je veux vous avouer que j'ai un peu peur d'écrire ce texte vu tous les jugements que j'ai eus dans ma vie. Je l'écris pour tous ceux qui en ont besoin, mais aussi pour moi parce que je sais que ça me fera le plus grand bien.
Avez-vous déjà eu une envie de disparaître, d'oublier la vie où d'y laisser sa peau? Et bien, moi, oui, et plus que jamais. La seule chose qui me traversait l'esprit, c'était la mort. J'avais l'impression d'être abandonnée, seule au monde à souffrir le martyr, et pourtant, c'était la période de ma vie où mon entourage c'est le plus inquiété pour moi. Tout le monde voulait m'aider, me secourir, mais j'avais tellement calé que je ne voulais plus l'aide de personne.
Je vais vous raconter une petite histoire. Lorsque j'étais au primaire, j'avais une amie. En fait, c'était la seule que j'avais, elle s'appelait Abby. C'était mon magnifique berger allemand. Avec elle, je pouvais tout lui dire sans qu’aucun jugement ne sorte d'elle. Quand je rentrais de l'école, où j'avais été rejetée par tous, toute la journée, elle était là prête à m'écouter et à m'aimer comme j'étais. C'était ma meilleure amie jusqu'au jour où un autobus l’a frappée. C'est alors que j'ai compris que j'avais tout perdu. Je me suis refermée sur tout le monde y compris mes parents qui m'aiment tant et c'est comme ça qu'à commencer mon envie de disparaître. Évidemment, jour après jour, je ne savais plus trop pourquoi mon envie de mourir était si fort, pas que je ne pensais plus à elle, seulement j'étais rentrée dans un cercle et je ne savais plus comment m'en sortir. Plusieurs personnes ont leurs méthodes, certains boivent, d'autres se droguent. Moi, j'avais décidé de me faire du mal. Aucune de ces méthodes ne sont bonnes, ce sont des fils auxquels on s'agrippe pour essayer d'arrêter de caler, mais dans le fond, ça empire notre situation.
Aujourd'hui, je suis fière de moi, car j'ai réussi avec beaucoup de difficultés et de persévérance à passer à travers. Je sais que lorsque nous sommes à l'intérieur, il semble impossible de s'en sortir, mais je vous le dis : c'est possible.
Trouvez-vous quelqu'un de confiance, pas trop vulnérable d'inquiétude et agrippez-vous à cette personne, que ce soit dans votre milieu ou bien un spécialiste. Vous avez besoin de quelqu'un. Soyez fort car tout est possible! Je voudrais remercier mes parents, Marie-Sol , Marie-Ève, Charlotte et tout ceux qui m'ont aidée et accompagnée dans cette dure épreuve!
Leah