Confinement, pas confinement ? Zone verte à zone orange ? Pas de zone jaune pour nous! Sera-t-on en rouge sous peu ou nous le sommes déjà au moment où cet article est diffusé? Masque, pas de masque? Telles sont les questions ? Être ou ne pas être? Cette citation de Shakespeare est loin derrière nous, il se retourne probablement dans sa tombe présentement, car il y a trop de questions et, malheureusement, nous sommes devant l’inconnu, alors les réponses se font attendre.
Prudence, adaptation et distance sont des mots que nous connaissions, mais je crois que leur sens n’avait pas nécessairement le même qu’en ce moment! Par contre, un mot inemployé avant revient en force, c’est le mot « renonciation». Ayoye! Renonce par-ci, renonce par-là! Ce mot souvent négligé de mon vocabulaire est pratiquement utilisé dans toutes les occasions où je peux l’employer, je me surprends même à le conjuguer parfois : je renonce, tu renonces, nous renonçons, etc.
Par contre, j’avoue que j’éprouve tout un vertige. J’ai l’impression d’être dans un avion et, que là, on me crie de me jeter en bas. Le parachute va-t-il se déployer au bon moment ? Est-ce que mon atterrissage va se faire en douceur ou non? Renoncer quand nous sommes obligés d’aller de l’avant et cela, depuis notre enfance, n’est pas facile à accepter.
En répétant ce mot chaque fois, c’est comme si je me conditionne ou conditionne mon cerveau à lâcher prise, car le contrôle est impossible devant l’inconnu. Je vis dans un monde parallèle avec un ennemi dénommé Covid, sans toutefois en connaitre l’issue. Habituellement, le méchant meurt, le héros s’en sort. Mais, présentement, même les spécialistes ne peuvent lire dans leur boule de cristal… Ce qui me console, c’est de voir que nous sommes capables d’être solitaires et d’être solidaires les uns des autres. Pour le bien de l’humanité, nous devons renoncer à nos plaisirs de se retrouver en famille élargie. Nous renonçons pour sauver des vies ainsi de héros nous deviendrons superhéros. Quand on y pense : un an ou un an et demi avec des mesures sanitaires n’est-il pas un petit sacrifice sur l’ensemble de notre vie? J’aurai bien voulu ne pas affronter ce virus, sauf que nous aurons toute une page de notre histoire à raconter à nos petits-enfants un jour!!!
Majory