Je ne sais pas si vous avez déjà perdu un proche, mais si oui, vous comprenez que c’est une épreuve difficile. C’est comme si du jour au lendemain on vous enlevait un morceau important de votre vie. On vous enlève une partie de votre petit univers que vous vous êtes créé. Ceci parait irréaliste et inconcevable de ne plus jamais revoir cet être. Ça crée un énorme vide qui semble irremplaçable au premier abord, mais qui finit par diminuer avec le temps. Je ne vous dis pas qu’il disparaît, mais qu’on finit par l’accepter ou de le voir peut-être autrement.
J’ai perdu ma tante, il y a deux ans à cause du cancer. Je vous dirais que le moment le plus difficile a été ma dernière visite. Le moment où je savais au fond de moi que ce serait la dernière fois que j’entendrais sa voix et que je verrais son visage animé. Les au revoir ont été de loin les plus déchirants. Je voulais être forte pour elle, alors je lui ai dit que je l’aimais, je l’ai serrée dans mes bras et j’ai ravalé mes larmes. C’est ainsi que j’ai dit bon voyage a une personne que j’aimais beaucoup.
Maintenant, deux ans après cet incident, je suis capable de prendre du recul et de réaliser que je suis sortie grandie de cette épreuve. J’avais tendance à prendre tout pour acquis. Mais, présentement, je réalise que tout est éphémère, que je dois encore plus apprécier et profiter de ce que j’ai maintenant, aujourd’hui, au lieu de toujours penser à demain. Je dois foncer et ne pas avoir peur, parce que cette occasion ne reviendra peut-être jamais. Le fait que ma tante nous ai quittés assez jeune est encore plus marquant puisqu’on s’attend tous avoir encore plein d’années devant nous, alors qu’on n’en sait trop rien. Pourquoi commençons-nous pas plutôt à vivre aujourd’hui?
Élisabeth Robert