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École secondaire Curé-Mercure

Le Coronavirus
Crise mondiale Covid-19 , Stress

Le Coronavirus

Honnêtement, je peux jurer que je suis dans un film. Sérieux, c’est n’importe quoi. Un virus qui se propage à toute allure sur la race humaine nous amenant la mort aussitôt. J’essaye d’avoir l’air nonchalante devant mes proches, mais je suis complètement submergée par ce qui se passe. J’ai peur. On veut tous ne pas l’avouer pour ne pas avoir l’air trop en folie furieuse, mais moi je l’avoue, j’ai peur.

 

Déjà que je ne peux pas sortir, je ne peux pas parler avec une autre personne normalement sans m’inquiéter. Il m’arrive des moments maintenant où littéralement je regarde dans le vide total. Puisque j’ai eu 2 semaines de plus de congés, je serais bien allée aux États-Unis voir mon père et mon grand frère avec ma mère. Même voir ma propre famille est interdit. Les frontières risquent d’être fermées, et on ne peut simplement pas sortir de chez nous. Mon moral n’a jamais été aussi bas, tout ce qui me tente réellement de faire, c’est de m’affoler, de crier, de pleurer, de briser la télévision avec un bâton de baseball. La seule sortie que j’ai faite date de vendredi, la journée où François Legault annonçait la fermeture des écoles. Je suis allée faire l’épicerie avec ma mère et quel désastre. Tout le monde était en panique, c’était trop intense. Je me sentais comme au milieu d’une tornade de force 5. J’avais peur! C’est juste tellement irréel pour moi. Je n’arrive pas à croire ce qui nous arrive. 

 

Avec 2 semaines de congé d’école, je n’ai même plus la force de faire grand-chose. Quand tout était beau et normal, j’allais à l’école tous les jours puisque ça m’encourageait pour l’avenir. J’ai hâte de déménager aux États-Unis et d’enfin commencer mes études universitaires pour la mode, un domaine dont je rêve tant d’apprendre. L’école m’aidait à faire passer le temps plus vite. Mon rêve d’aller étudier la mode se réalisait de plus en plus, maintenant, il redevient un rêve de plus en plus lointain. Le temps s’est immobilisé. 

 

Nous ne réalisons pas à quel point nous aimons notre vie jusqu’au moment où elle nous est séparée de nous. Comment peut-on sincèrement vivre dans de telles situations? C’est immonde. Mais bon, espérons de s’en sortir.

 

Victoria

Victoria Cooney

Bonjour, je m’appelle Victoria Cooney, je suis une jeune fille de 16 ans, en 5e secondaire, à l’école Curé-Mercure. Cela fait presque 6 ans que je vis ici, avant je vivais à Montréal avec ma mère. Lorsque je me décris, je ne peux pas dire que je suis une fille comme les autres à mon école. Je viens d’un milieu différent, alors je ne suis pas exactement une fille populaire aux yeux de la société. J’aimerais faire partie de La DeMOIs’aile, car je voudrais partager les différentes étapes de ma vie, mes passions d’art et de mode, mes insécurités qui causent mon anxiété, et bien plus. Je voudrais pouvoir dire aux autres filles bien timides qui sont peut-être décrites comme ‘’weird’’ par la société d’aujourd’hui, qu’elles ne sont pas seules, qu’elles peuvent se foutre de ce que les autres leur disent, car l’important, c’est de s’aimer soi-même.


 

Victoria Cooney - École secondaire Curé-Mercure