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École secondaire Curé-Mercure

Devenir mannequin
Image corporelle , Troubles alimentaires

Devenir mannequin

Pour les femmes, lorsqu’on est à l’adolescence, on tombe toujours dans une période où nous voulons toujours être comme la mannequin qu’on voit sur Instagram ou comme la plus belle fille de notre classe, non? C’est sûr, on n’est jamais parfaite: on veut toujours devenir plus maigre, plus grosse, plus grande, plus petite, et j’en passe. Pour moi, il n’y a pas un moment, dans ma vie, où j’étais contente de qui j’étais réellement. 

 

Plus jeune, j’ai toujours été la plus grande fille de mes classes, aussi la plus potelée. Et oui, j’étais grande, grosse et je n’avais pas le désir d’être comme les autres petites filles que je côtoyais. Mes passe-temps étaient dessiner, jouer avec mes jouets, et surtout, manger. J’avais certainement un très grand appétit. J’ai été élevée dans une mentalité où l’amour = la bouffe. Rendue à l’adolescence, j’étais aussi grande et je retenais encore un peu de mon gras de bébé. Avec le temps, après l’influence de ma mère dans la mode, j’ai voulu devenir mannequin. J’avais déjà la grandeur, alors pourquoi pas? Le seul problème: j’étais trop grosse. 

 

Dans l’industrie du mannequinat, il faut avoir les mensurations exactes. Donc, j’ai dû changer mes habitudes alimentaires. La détermination m’est venue, je voulais être aussi maigre et jolie que les mannequins que je voyais sur les réseaux sociaux. Déjà, je n’avais jamais été la plus active, alors j’ai eu une idée: pour perdre du poids sans faire de l'exercice, je n’avais qu’à compter mes calories. Trop beau pour être vrai, ça! J’ai calculé que si je voulais perdre du gras rapidement, il me fallait 1700 calories par jour. Ça passait rapidement lorsque je décidais de manger une petite gâterie, alors c’était dans ces moments où je me disais: <<Bon, j’ai commencé, pourquoi m’arrêterais-je?>> Je mangeais tout ce que je voyais, jusqu’à 3000+ calories, même si je n’avais plus faim. Mes pensées s'envolaient, c’était seulement moi et la bouffe. Le lendemain, mon ventre était ballonné, j’avais mal partout, je me sentais horrible. Je retournais sur ma <<diète>> et je recommençais la même erreur. Un cycle monstrueux, j’étais emprisonnée. J’avais pitié de moi, je n’arrivais jamais à atteindre mon but. Jusqu’au jour où je me suis dit: «Assez, c’est assez, je ne veux plus être quelqu’un d’autre, seulement moi-même.»

 

Ça m’a pris des années avant de m’aimer pour qui j’étais réellement, de voir que j’étais une personne, et non, un certain montant de poids. À mon avis, pour l’amour de soi, il faut se regarder positivement. Chères lectrices, prenez un moment aujourd’hui pour aller devant un miroir et regardez-vous le corps, le visage, les cheveux, etc. Si c’est tellement facile de remarquer nos défauts, ça doit être aussi facile de remarquer nos qualités, non? Rendez-vous un service, c’est la seule vie que vous allez avoir, appréciez-la donc.

 

Victoria


 

Victoria Cooney

Bonjour, je m’appelle Victoria Cooney, je suis une jeune fille de 16 ans, en 5e secondaire, à l’école Curé-Mercure. Cela fait presque 6 ans que je vis ici, avant je vivais à Montréal avec ma mère. Lorsque je me décris, je ne peux pas dire que je suis une fille comme les autres à mon école. Je viens d’un milieu différent, alors je ne suis pas exactement une fille populaire aux yeux de la société. J’aimerais faire partie de La DeMOIs’aile, car je voudrais partager les différentes étapes de ma vie, mes passions d’art et de mode, mes insécurités qui causent mon anxiété, et bien plus. Je voudrais pouvoir dire aux autres filles bien timides qui sont peut-être décrites comme ‘’weird’’ par la société d’aujourd’hui, qu’elles ne sont pas seules, qu’elles peuvent se foutre de ce que les autres leur disent, car l’important, c’est de s’aimer soi-même.


 

Victoria Cooney - École secondaire Curé-Mercure