Le dernier quart de l’année semble toujours condensé, comme si le temps passait plus vite grâce au temps des fêtes qui approche. Pourtant, est-ce vraiment le cas? En tout cas, on y croirait facilement en se fiant aux divers commerces qui mettent de l’avant leurs produits saisonniers de plus en plus rapidement sur les étagères.
L'un des exemples les plus flagrants de cette pratique serait sans doute la chaîne de cafés Starbucks. Chaque année, la compagnie voit ses ventes augmenter quand la collection de boissons automnales fait son retour en succursales, particulièrement avec celles à saveur d’épices à la citrouille. C’est pourquoi elles reviennent de plus en plus tôt à la vente au fil du temps. Cette année, le menu d’automne de Starbucks est réapparu le 22 août, ce qui marque la date la plus précoce à laquelle la chaîne a annoncé son retour, et ce, depuis sa naissance en 2003. Pourquoi vendre des produits associés aux chandails de laine, le vent froid et les feuilles roussies à des consommateurs ayant les deux pieds dans un sol sablonneux de plage, en pleine canicule? La réponse est bien simple: ça vend! Près de 10% des ventes de la compagnie proviennent d’items saisonniers (certains amassant pas eux-mêmes des centaines de millions!), donc il serait presque insensé de la part de celle-ci de se priver de ventes additionnelles en limitant sa période de vente à l’automne seulement.
À des fins similaires, Bath & Body Works sort ses étalages à thème hivernal en plein septembre pour les plus enthousiastes, qui ne peuvent attendre la première bordée de neige de la saison.
Un autre exemple de ce phénomène serait sûrement le fameux Vendredi Fou. Les rabais mirobolants, réservés au lendemain de l’Action de grâce américaine, s’étendent maintenant jusqu’en début novembre, et même en octobre. Les commerces prennent cette opportunité pour également offrir des produits de Noël, comme des ensembles-cadeaux ou des petits objets à incorporer dans les bas de Noël.
Bien sûr, il s’agit là de quelques exemples plus apparents que d’autres, mais une panoplie de compagnies ont recours à cette stratégie. D’un côté, l’ambiance festive précoce des commerces peut nous, les consommateurs, permettre de se mettre dans l’ambiance des fêtes plus rapidement, mais d’un autre, entendre des chansons de Noël plus d’un mois avant le 25 décembre peut sérieusement endommager nos tympans! Elle peut aussi contribuer à un sentiment d’urgence d’acheter des biens (qui seront offerts comme cadeaux) à un prix qui n’est pas nécessairement avantageux, mais bon, il s’agit là d’un sujet pour un autre moment…
Léonie