Personnellement, je crois que je suis une adolescente normale. Cependant, une chose fait de moi que je suis différente; c’est que je suis autiste. J’aimerais donc vous partager mon expérience. Je tiens à préciser qu’il ne s'agit que de la mienne, chaque autiste est différent, mais elle peut peut-être vous aider à mieux nous comprendre.
Avant tout,qu’est-ce que l’autisme? Voici la définition de google: C'est un trouble du neurodéveloppement : c'est-à-dire des altérations du cerveau qui se mettent en place avant la naissance et sont impliqués dans le langage, la motricité, la perception, les émotions, les interactions sociales…
Personnellement, quand je veux expliquer l’autisme, j’utilise un exemple plutôt qu’une définition…
Imaginez une information et 2 chemins différents qui mènent au cerveau, l’un des chemins est droit et l’autre possède plusieurs détours. Le premier chemin est celui qu’une personne dite normale va utiliser et le second, celui qu’un.e autiste va prendre.
Je me souviens encore de quand j’ai appris que j’étais autiste. J’avais été faire des tests que ma psychologue avait recommandé à ma mère de faire. Je me rappelle que la dame m’avait demandé de créer une histoire avec des images et de faire comme si je me brossais les dents. Apparemment, je lui aurais dit qu’elle avait inversé l’eau chaude et froide sur le robinet. Quelques semaines plus tard, ma mère m’a annoncé que j’étais autiste. Je m'étais mise à pleurer, car je ne savais pas ce que c’était et j’avais peur. Mais, deux choses m’ont aidée. La première est que j’ai appris au même moment qu’une de mes connaissances l’était aussi. La seconde est une vidéo que j’ai trouvée où une personne autiste partageait son histoire.
Avant, il n’y avait que 2 ou 3 de mes amies qui étaient au courant, car je n’osais pas en parler. Par peur. J’avais peur du jugement, de me faire harceler… Maintenant, j’arrive à en parler sans problème, mais je n’ai réussi à en parler aux autres qu’à partir de mon secondaire 2. Je me souviens que des psychoéducatrices étaient venues en classe pour expliquer l’autisme à ma classe. Depuis ce temps, ce n’est plus un problème pour moi d’en parler.
Quelque temps après avoir appris que j’avais un TSA (trouble du spectre de l’autisme), j’ai eu une discussion avec mes parents et ils m’ont demandé ce que j’aurais aimé, à l’instant précis. Ma réponse a été:
«Que tout le monde soit autiste».
Je trouve cette réponse bien puisqu’elle démontre que je l'acceptais déjà.
Florence
