Les féminicides. C’est rendu qu’ils battent de désastreux record. On les compte à la hausse, on les nomme à la télé, à la radio et puis hop! C’est fini. On n’en parle plus. Jusqu'au prochain… Et ça recommence. Comme si la vie des femmes ne se résumait qu’à des chiffres marmonnés par un lecteur de nouvelles pendant deux minutes. Pourquoi ça arrive encore? Des femmes sont tuées, parce qu'elles sont des femmes. On dit les aider, en investissant dans les ressources pour femmes victimes de violence conjugale par exemple, mais quand allons-nous réellement éduquer et aider les hommes?
C’est parfait de secourir les femmes en détresse, mais le problème n’est-il pas plus profond que cela ?
Je pense que les hommes ont des besoins grandissants d’aide psychologique, autant que les femmes, les jeunes et les enfants, qui ne sont peut-être pas assez pris en considération. Demander de l’aide ou exprimer ses émotions n'est pas un signe de faiblesse.
« Un vrai homme ne pleure pas, un vrai homme ne montre pas ses sentiments, un vrai homme est viril et il est fait fort. Il doit régler ses problèmes tout seul.»
J’ai bien conscience que l’aide psychologique est offerte à tout le monde, mais les tabous entourant l'homme qui demande de l’aide sont peut-être trop grands et la disponibilité des services qui leur sont réservés est trop faible.
Bref, l’éducation devrait se faire dès le plus jeune âge à propos du respect du droit à la vie elle-même et à l’expression saine de ses sentiments et de ses émotions en cas de difficultés ou de crise(s). Le plein respect des femmes et de leurs droits ainsi que l’aide psychosociale apportée de façon égale pour tous, aideraient, je l’espère, à réduire cette dramatique hausse de 90,9 %, entre 2019 et 2020, de femmes et de filles tuées par des hommes au Québec.
Morghan