Dans le domaine de la santé, le consentement aux soins a toujours été un sujet de débat. Les critères sont souvent simples: pour recevoir un traitement, il suffit de comprendre la nature de la maladie, le but des soins et les risques qui y sont associés ainsi que les conséquences en cas de refus des soins.
En résumé, il suffit d'être majeur et apte à consentir.
Aujourd'hui, nous avons la chance d’avoir facilement accès à des soins de qualité sans aucun frais. Malgré cela, plusieurs maladies qui engendrent de grandes souffrances restent incurables. C’est pour cela qu'en 2016, au Québec, une loi fédérale modifie le Code criminel pour accorder l’aide médicale à mourir. Cette nouvelle loi permet aux patients atteints d’une maladie incurable de pouvoir mettre fin à leurs souffrances dans la dignité.
Une question demeure malgré tout : Les personnes atteintes de maladies mentales devraient-elles aussi y avoir accès?
Pour avoir accès à l'aide médicale à mourir, il est nécessaire d'être apte à consentir et être majeur. Sur le site du gouvernement du Québec, on dit que pour être considéré apte à consentir : “La personne doit, de manière libre et éclairée, formuler pour elle-même la demande d’aide médicale à mourir au moyen du formulaire prévu à cette fin. Un processus formel doit être suivi pour enclencher la démarche et officialiser la demande, sans quoi l’aide médicale à mourir ne pourra pas être administrée.”
Alors, pourquoi aujourd'hui, ce soin est-il refusé à toutes personnes présentant des symptômes de maladies mentales ?
Le neurochirurgien Georges L‘Espérance a mentionné, dans un article de Radio-Canada, qu'être atteint de maladie mentale ne rend pas ces personnes moins humaines que vous et moi, elles devraient tout aussi bien avoir droit au même soin que tout le monde. Et je suis tout à fait en accord avec ses propos.
Peu importe l'état de la santé mentale de la personne, si elle souffre et désire mettre fin à ses jours dans un cadre médical approprié, il n'y a aucune raison de lui refuser. Il est inacceptable de laisser quelqu'un souffrir simplement car elle souffre de schizophrénie, de dépression, de troubles de la personnalité multiple ou toute autre maladie mentale; toutes ces personnes restent aptes à choisir les traitements qui leurs sont donnés.
Contrairement à la santé physique, la santé mentale est très nuancée, alors refuser l'aide médicale à mourir sans faire du cas par cas ne suit pas le principe de l'aide médicale à mourir.
Cassandre