Les effets de l’intimidation par ses amies

Pour commencer, je vais vous expliquer les grandes lignes de ce que j’ai vécu. L’an passé, ma meilleure amie a décidé d’arrêter de me parler du jour au lendemain, sans vouloir me dire pourquoi. Comme j’étais seule, une fille de ma classe est devenue mon amie. Nous sommes rapidement devenues proches. Je l’appréciais énormément et son avis comptait beaucoup pour moi. Seulement, cette fille me reprochait constamment mes émotions. Aux moindres petits problèmes, tout était ma faute. Elle faisait taire mes émotions, comme beaucoup sur cette terre. Je suis une personne hypersensible, c’est-à-dire que ce que je ressens est multiplié par mille et je suis incapable de vivre une émotion comme la normalité acceptée par notre société. Lorsque, pour la quatrième ou cinquième fois, mon amie m’a nommé tous mes défauts, dont la plupart étaient en lien avec mes émotions, j’ai pris la décision de m’éloigner d’elle. Ce dont je n’étais pas au courant, c’est qu’elle racontait sa propre version à tous nos amis, mais, dans sa version, j’étais tout simplement un monstre sans cœur. De ce fait, il ne me restait qu’une seule amie. Un midi, alors que mon amie et moi nous textions pour essayer de régler notre conflit comme il se doit, elle commence à m’insulter. Je ne comprends plus, je suis perdue, car je pensais que nous allions nous réconcilier ou du moins nous comprendre. Finalement, ce n’était pas seulement elle, mais également mon groupe d’amis qui ne me parlaient plus, qui était derrière ce petit écran. Ce fait, je l’ai appris plus tard et il m’a gravement blessée dans mon cœur d’adolescente qui essaie de se faire apprécier par ses
compagnons. À partir du moment où mon amie a décidé de me montrer du doigt tous mes moindres défauts, je me suis sentie tomber d’une falaise. Cela détruit la confiance en soi et l’estime de soi de n’importe qui. Je pense qu’il y a une certaine manière de dire ce que nous aimons moins chez l’autre. Le pire, selon moi, est que je croyais absolument tout ce que cette personne disait à mon propos, car je n’avais déjà aucune confiance en moi. J’ai affronté ceci avec l’aide de ma famille et de mes proches, mais au fond, je me sentais terriblement seule.
J’ai pensé que je méritais seulement de mourir, car je n’étais rien. À cause d’une seule personne, j’ai eu l’impression que personne ne
m’aimait alors que j’ai une famille aimante. Les dégâts sont encore en moi aujourd’hui, mais je me lève chaque matin avec le sourire, car
malgré tout, la vie est belle. Je pense que mon groupe d’amis ne réalisait pas vraiment qu’il y avait un être humain derrière le téléphone, car ils ne voyaient pas qu’à chaque mot, ils me détruisaient encore plus que je ne l’étais déjà. Ils ne pensaient pas que j’étais touchée, car pour eux, à ce moment, je n’étais qu’un démon sans âme. Je ne peux pas dire que j’ai oublié ce qu’ils m’ont dit ce jour-là, car ce qu’ils ont fait est bien trop frais dans ma mémoire, malgré les mois qui sont passés depuis. Par contre, je peux dire que je leur ai pardonné, car ils ont subi une influence de groupe. Je veux seulement sensibiliser aux effets des téléphones dans nos vies, car jamais ils n’auraient été capables de me dire cela en vrai. De plus, lorsque nous sommes en conflit, pourquoi devoir raconter notre version, qui souvent montre l’autre en monstre pour faire choisir un parti aux gens qui nous connaissent bien tous les deux ? Cette histoire est aujourd’hui réglée. Je tiens à préciser que mon but n’est absolument pas de dire que je suis parfaite dans cette histoire ni de viser personne, car cela ne servirait à rien. Une chicane se fait à deux et nous avons tous une part de responsabilité. L’être humain est capable de surmonter des choses que nous croyons impossibles mentalement, mais avec le recul, nous le sommes. Je crois que les périodes de nos vies qui étaient difficiles à vivre nous rendent plus forts ou plus résistants.