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École secondaire d’Amos – La Forêt

Les critiques et la perte de soi
Intimidation , Persévérance

Les critiques et la perte de soi

Parfois, lâcher prise est la solution au bonheur. Si, il y a 3 ans, vous m’aviez dit que j’étais heureuse, je ne vous aurais pas cru. Chaque matin, je me levais, j’essayais de me donner une vraie raison. Je me sentais chanceuse les jours où je réussissais à passer inaperçue à l’école. Je pleurais avant, durant et après l’école. Quand je ne pleurais pas, c’était parce que je me retenais. J’avais constamment une boule dans la gorge, et du noir dans la tête. Mes premières années au secondaire m’ont appris, mais m’ont aussi changée. Certaines personnes m’ont fait haïr l’école. J’avais peur de marcher dans les couloirs. Je ne suis pas quelqu’un qui déteste l’école, mais je me rappelle m’être enfuie de l’école plusieurs fois. Les critiques que je recevais modifiaient comment je me sentais. J’étais incapable de vivre sans plaire à tout le monde. Combien de fois j’ai essayé de changer pour qu’ils me laissent tranquille? Je voyais le bon dans tout le monde et pour moi, j’étais le problème. Alors j’ai pleuré, pleuré et pleuré. Ce n’est pas comme si depuis le primaire on n’avait jamais été dur avec moi, mais pas à ce point. J’ai fait trois visites à l’hôpital cette année-là, parce que je ne voyais plus de raisons de continuer s’il n’y avait nulle part où j’avais ma place. J’étais malheureuse et je voulais juste que les gens me laissent tranquille.

Puis, l’an passé, encore une fois, je détestais l’école. Je pleurais, je voulais réussir et avoir ma chance. L’école est pour moi un endroit où apprendre, pas des regroupements de personnes qui éprouvent du plaisir à détruire l’estime ainsi et la réputation de d’autres élèves.

Un jour, j’ai décidé que c’était terminé, de regarder ma vie s’effondrer devant moi et de ne rien faire. J’ai arrêté d’écouter ce qu’ils avaient à dire sur moi et je me suis donné le droit de me rendre mon bonheur. Je ne vis plus en fonction de ce que les gens vont penser de moi; je vis pour moi. Un jour, vous allez vous choisir. Et c’est à ce moment que vous allez comprendre pourquoi avant, ça ne marchait pas. Plusieurs personnes subissent de l’intimidation à l’école, mais elles deviennent leur propre victime quand elles laissent leurs pensées écouter les critiques. Il vous reste plus qu’à avancer et ne plus vous soucier de ce que les autres auront à dire sur vous. De toute façon, les gens auront toujours une raison de critiquer.

Montrez-leur qu’ils n’ont pas confiance en eux alors que vous, oui. Le jour où j’ai arrêté d’écouter les gens chuchoter et de regarder ceux qui riaient de moi, c’est le jour où je les ai ignorés et aujourd’hui je passe presque inaperçue. Le truc qui a le mieux fonctionné pour moi, c’est de les regarder dans les yeux avec le regard "Sérieusement? T’es pathétique".

Aujourd’hui, je finis le secondaire et pas eux. Le karma fait bien les choses. 

Alycia

Alycia Larose

Mon prénom est Alycia et j’ai 16 ans. Je suis une élève de 5e secondaire. L’an passé, j’ai eu la chance énorme de pouvoir participer à l’expérience de La deMOIs’aile. Cette expérience m’a apporté énormément, de sentir que je pouvais faire une différence à travers les mots. Les mots guérissent les blessures. La deMOIs’aile m’a donné la chance de mettre à nu ma façon de voir les choses. Cette année est ma dernière au secondaire, j’aimerais pour la dernière fois faire une différence, pour une dernière fois être différente des autres. J’aimerais pouvoir, à travers mes écrits, toucher des adolescentes qui se sont toujours senties seules, j’aimerais qu’elles croient en elles de nouveau.

Alycia Larose - École secondaire d’Amos – La Forêt