On ne peut jamais réellement savoir à quel point on tient à une personne avant de la perdre... Mon sourire s’est gelé sur mon visage et mon cœur a arrêté de battre. Nous étions tous les deux devant la lumière, où, pour la première fois, il m’a avoué son amour. C'est à cet endroit que notre histoire a réellement commencé et où elle s’est éteinte. Je serre mes lèvres le plus fort possible et cligne des yeux pour chasser les larmes. Il s’excusa une dernière fois, mais je ne pouvais le laisser partir sans lui dire que je savais qu’il y avait une part de mensonge dans ces paroles. Le cœur battant je m'éloigne de lui les poings serrés. Les larmes me piquaient les yeux. Je refusais de laisser les larmes sortir de leur nid.
Ne m’éloignant pas suffisamment vite de lui, mes jambes prennent les commandes elles-mêmes. Elles me guident jusqu'à chez moi. J’y rentre et descends directement dans le sous-sol où se trouve ma chambre. J’arrache tout ce qui me fait penser à lui. Ses petits cadeaux, ses cotons ouatés et nos photos à deux se retrouvent dans la poubelle. Une larme coule le long de ma joue, tandis qu'un cri de douleur sort de ma bouche. Je me recroqueville sur moi-même en laissant libre cours à mes émotions et à la douleur. Mes larmes inondent mes joues, allant former une petite flaque devant moi pendant que mes poings martèlent le sol. La douleur était intenable. Tout cela me démangeait. Je m'étais toujours dit que si un jour je n'étais plus capable de marcher, j’avancerais à quatre pattes, si je ne suis plus capable d’avancer à quatre pattes, je ramperais, que si je n’y arrivais pas, j'utiliserais mes dents pour avancer. Pourtant, aujourd'hui, j'étais toujours capable de courir et de sauter, mais je me retrouve paralysée. Je devais me préparer à replacer mon masque fissuré sur mon visage.
Océane